Site icon Alma Mater

La Plongée Sous-Marine

Qui n’a pas déjà été attiré par le monde océanique, par ses poissons tropicaux et ses décors prodigieux ? Abritant une faune et une flore fantastiques, le monde sous-marin recèle de surprises. Mais il requiert quelques connaissances, car s’y aventurer sans préparation ou matériel adéquat n’est pas sans risque.

On distingue deux principaux types de plongée sous-marine : celle exercée par les apnéistes, et celle par les plongeurs scaphandres. Les premiers, dont l’équipement se résume généralement à un masque, un tuba et des palmes longues, s’entraînent à établir des records d’apnées. La plus longue durée – tenue par l’Espagnol Vendrell – excède 24 minutes et le record de profondeur – de l’Autrichien Herbert Nitsch – s’établit à 214 mètres sous l’eau. Certains apnéistes pratiquent la chasse sous-marine, chose proscrite chez la communauté des plongeurs scaphandres. Ces derniers possèdent un équipement bien plus étoffé, avec notamment une combinaison corporelle, une ceinture de plombs, un gilet stabilisateur, une bouteille et un détendeur. Certains embarquent aussi d’autres outils comme un ordinateur de plongée attaché au poignet, un phare, un baromètre, une boussole et parfois même un couteau. Les plongeurs scaphandres ne s’aventurent jamais seuls sous l’eau ; plonger dans l’inconnu requiert de la prudence. Ils sont toujours en binôme ou en palanquée.

La plongée scaphandre est davantage un sport de contemplation – où les yeux prennent les devants – qu’un sport extrême, mais elle peut tout de même présenter des dangers. Lors d’une descente, de plus en plus d’eau se situe au-dessus du plongeur. Cette colonne d’eau qui le surplombe a un poids, et il en résulte que tous les dix mètres la pression augmente d’un bar. Or plus la pression est grande, plus le mélange gazeux de sa bouteille est compressé. Le volume d’air diminue lors de la descente. Un plongeur consomme ainsi plus vite sa bouteille lorsqu’il se situe à d’importantes profondeurs. De plus, la pression étant plus forte qu’en surface, l’azote présent dans l’eau parvient à s’incorporer dans l’organisme. Les fameux paliers de décompression permettent, entre les remontées, de laisser ces surplus d’azote ressortir de ses tissus et de ses os. Il est également essentiel de ne jamais retenir sa respiration lors d’une remontée. Les poumons seraient affectés par une brusque augmentation du volume d’air en leur sein. Même s’ils n’éclateraient pas, les alvéoles pulmonaires elles, risqueraient d’être dangereusement touchées.

La plongée sous-marine, qu’elle soit pratiquée en apnée ou en tenue scaphandre, constitue une expérience surprenante du fait des nouvelles sensations qu’elle offre. L’eau étant un milieu beaucoup plus dense que l’air, elle a la particularité d’affecter tous nos sens. Les sons s’y propagent plus vite, les objets apparaissent un tiers plus grands et 25% plus proches qu’ils ne le sont en réalité. Plus on s’enfonce dans les profondeurs d’un milieu aquatique et plus l’on constate une atténuation des couleurs. Le rouge est absorbé par l’eau dès les cinq premiers mètres, puis c’est au tour de l’orange et du jaune de disparaître dans la vingtaine de mètres qui suit. Certains plongeurs emmènent ainsi une lampe avec eux, redonnant aux poissons grisâtres leurs couleurs éclatantes. Les appareils photographiques sous-marins sont eux-mêmes équipés d’un puissant flash. La plongée est par ailleurs une des rares activités à offrir la sensation d’apesanteur, qu’un grand nombre pense réservée aux astronautes ou aux amateurs fortunés de vols zéro-G. Pour atteindre cette sensation, le plongeur doit avoir ce que l’on appelle une flottabilité neutre, où son poids est entièrement compensé par la force de poussée d’Archimède. Nager à côté des poissons comme si l’on volait, survoler épaves et fonds marins est alors un rêve qui devient réalité.

La plongée, lorsqu’elle est pratiquée avec sagesse et sécurité, est une expérience très enrichissante. On y découvre de nouveaux écosystèmes, des décors étonnants. Si la mer rouge est connue pour ses épaves, l’Australie l’est pour sa grande barrière de corail, et l’océan indien regorge de jolis poissons colorés, de tortues et de dauphins. Chacun peut y trouver son goût et garder d’incroyables souvenirs du monde sous-marin.

Carla CORNIL BAÏOTTO

Spécialement pour vous, une vidéo exclusive des beautés sous-marines, signée également Carla CORNIL BAÏOTTO :

Musique : « Sober » DJ Snake feat. JRY

Lieux : Mer Méditerranée et Océan Indien

Quitter la version mobile