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Bloqueur VS Anti-Bloqueur

Nous avons demandé à un bloqueur et un anti-bloqueur de donner leur avis concernant leurs mouvements respectifs, ce qu’ils représentent et leurs évolutions au cours de ces dernières semaines. Voici leurs réponses :

Un bloqueur à Tolbiac

« La technique du gouvernement, qui est de localiser et d’atomiser des foyers de tensions pour les désincarner du mouvement massif qu’il y a derrière, fait partie d’une stratégie politique. Il n’y a pas que des professionnels de la lutte anti-gouvernementale, ce soir ce sont des étudiants, mais pas que. Le mouvement est là pour décrédibiliser une dynamique qui n’est pas vouée à avoir ses partiels ou à influer sur ce qui se passe au niveau des partiels en eux-mêmes ou de la validation de son année. Là ça va beaucoup plus loin, on parle d’un projet de société, de convergence avec les cheminots, les fonctionnaires, les inspecteurs de la fonction publique, etc. »

Un anti-bloqueur à Clignancourt

« Je ne pense pas qu’il [le mouvement anti-bloqueur] prenne de l’ampleur, mais il devient de plus en plus visible par la majorité qui se rend compte que des étudiants sont prêts à lutter pour étudier. On est loin de se démotiver. On a eu des coups de mou mais le mouvement est relancé et nous sommes prêts à récupérer nos facs sans violence. Pour reprendre l’Université, je crains que cela se fasse en dehors des AG car elles sont organisées par et pour les bloqueurs. Pour une fois, les médias commencent à s’intéresser à ceux qui ne font pas le bordel. Ces derniers jours, on a enfin eu la parole. »

Propos recueillis par Tom MALKI (Sorb’On)

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