Un personnage attachant et jovial profite d’une soirée pleine de rires chaleureux. Il rentre chez lui en voiture après quelques verres pour retrouver ses enfants, mais survient de manière violente et inattendue un tragique accident qui les empêchera de le revoir un jour. Voici le scénario typique d’une campagne de prévention basée sur le Shockvertising, contraction de « shock » (choc) et « advertising » (publicité).

Ce type de sensibilisation doit marquer le spectateur afin d’être efficace. Il s’agit de prendre le public par les sentiments, notamment par la peur. Elle représentait un sujet tabou il y a encore quelques décennies, pourtant aujourd’hui on ne compte plus les productions à succès telles que Very Bad Tripou Narcos où la drogue y est banalisée. L’État et autres instances de lutte contre la consommation de drogues se doivent de trouver un moyen de contrebalancer sa représentation dans l’imaginaire collectif, en partie via le shockvertising. Il vise à remplacer l’attirance du côté « cool » de la drogue par une peur de ses effets néfastes, et ainsi à éviter sa première consommation, qui, en plus des dangers qu’elle représente sur le court terme, peut déboucher sur une addiction. On parle alors de prévention primaire.

Pour s’adresser à un consommateur régulier, c’est la prévention secondaire qui est utilisée. On cherchera à l’informer sur les conséquences de sa consommation sur le long terme plutôt que de systématiquement diaboliser la chose. Cette méthode est généralement utilisée pour prévenir la consommation de drogues douces telles que le cannabis. La prévention tertiaire, elle, se fait directement au contact des victimes d’overdoses, dans le cadre d’un suivi par des spécialistes.

Mais ces méthodes sont parfois inefficaces, et certains individus prolongent leur consommation au détriment de leur santé. De nouveaux arguments peuvent alors être utilisés, comme la dénonciation du danger qu’ils représentent pour les autres, ou du système caché qu’ils financent. Quoi qu’il en soit, la lutte contre la dépendance à la drogue ne se fait pas que par les campagnes de prévention, mais relève aussi de notre responsabilité collective et de l’attention que l’on peut apporter à notre entourage concerné.

Even DELAGRÉE

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