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Le chemin des urnes : élections européennes

En mai 2019, le deuxième plus gros parlement démocratique, après l’Inde, sera renouvelé. Bien souvent, le Parlement européen fait face à de nombreuses critiques – rares sont pourtant ceux qui connaissent réellement le fonctionnement de ces institutions. Afin que vous puissiez mieux comprendre les enjeux de ces élections, Alma Mater vous présente brièvement le rôle de notre Parlement européen.

Entre le 23 et le 26 mai 2019, les électeurs européens auront à choisir leurs représentants siégeant au Parlement européen. Cette institution fait partie des sept principales institutions de l’Union européenne (UE). Parmi elles, on trouve tout d’abord la Commission européenne, gouvernement de l’Europe, exerçant le pouvoir exécutif. Vient ensuite le Conseil européen, définissant l’orientation générale et les priorités de l’Union. Il représente le plus haut niveau de coopération politique entre les pays membres de l’UE. Le Parlement exerce le pouvoir législatif, sur certains sujets conjointement avec le Conseil (à ne pas confondre avec le Conseil européen). Le pouvoir judiciaire est exercé par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Enfin, il y a la Banque centrale européenne (BCE), qui gère l’euro et met en œuvre la politique monétaire, ainsi que la Cour des comptes européenne, qui rend au Parlement un rapport sur la gestion du budget par la Commission.

Lors des échéances de mai, le Parlement européen, sera renouvelé. Les eurodéputés sont élus au suffrage proportionnel plurinominal (c’est-à-dire par liste), chaque pays envoyant un nombre de députés plus ou moins lié à son poids démographique au sein de l’Union.

Le Parlement a pour missions :

Le Parlement a donc beaucoup plus de pouvoirs que ce qui est communément dit, notamment vis-à-vis de la Commission. Le renouvellement du Parlement implique un renouvellement de la Commission.

Il existe des partis à l’échelle de l’Union, rythmant sa vie politique. Voici les principaux groupes et leurs nombres de sièges.

Les partis politiques font actuellement campagne dans les pays de l’Union au travers des partis nationaux. En France, les partis que l’on connaît ont quasiment tous un équivalent européen pour lequel ils vont essayer de se faire élire. Par exemple, les élus républicains siègent majoritairement chez le PPE, les socialistes siègent avec le S&D, les centristes (UDI, MODEM, et certainement les futurs eurodéputés LREM) siègent à l’ALDE. Le Rassemblement National est à l’ENL, les insoumis chez la GUE.

Chaque parti européen a une tête de liste, un Spitzenkandidat, qui, en cas de victoire du parti, devient président de la Commission. Pour le Parti populaire européen, aujourd’hui plus gros groupe du Parlement, composé du centre-droit et d’une grande partie de la droite “classique”, le Spitzenkandidat de 2014 était Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre du Luxembourg, aujourd’hui président de la Commission. Pour les élections de 2019, c’est l’allemand Manfred Weber, président du groupe PPE, qui prend la tête de liste. Pour le second groupe, les socialistes et démocrates européens, le Spitzenkandidat est le néerlandais Frans Timmermans, actuel premier vice-président de la Commission. Malheureusement, les élections législatives européennes ne se centrent pas tellement sur des problématiques européennes; peu de monde connaît donc ces têtes de listes. Les débats restent nationaux, bien souvent pour arranger le pouvoir en place dans les États-membres, et leurs principaux opposants.

Vous voilà donc fin prêt pour aller voter !

 

Dylan LAPLACE MERMOUD

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