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Emir Shiro, un artiste célébré et censuré

Etoile montante de la pop culture en graphisme, Emir Shiro fait aujourd’hui parler de lui pour ses œuvres pour le moins surprenantes : des corps de femmes aux positions très suggestives mais dont le sexe n’est que suggéré par des collages d’images farfelues.

Entendu et connu en premier lieu sur le réseau social Instagram, Emir Shiro ne cesse de susciter des réactions. Si l’on s’engageait dans une entreprise de description, « collage », « éloge de la nudité féminine », « refus des tabous autour de cette même nudité» et « sensualité», seraient les termes les plus significatifs pour rendre compte de son art. A l’origine diplômé des Beaux-Arts de Grenoble, celui-ci avait l’habitude de publier ses peintures de nus sur les réseaux sociaux.

Cependant victime de la censure et constatant l’intransigeance qui plane autour du corps féminin dans son intimité, Emir Shiro parvient à esquiver l’interdit par ses collages, employant la technique du trompe l’œil ou du caché dévoilé. Si l’on parcourt ses œuvres d’art, son approche de la sexualité se caractérise par son originalité et  son ingéniosité : apposer sur le corps féminin des images enfantines ou farfelues. Ainsi, il ne montre jamais le sexe mais ne fait que le suggérer par une autre image. Son travail a donc un double intérêt : d’une part recycler des images déjà existantes pour en créer une toute nouvelle et d’autre part provoquer des réactions dans une société, loin d’être décomplexée autour du sujet.

Cette censure pose ainsi aujourd’hui la question des limites de l’art mais aussi de l’acceptation du corps féminin et de sa sexualité. Actuellement, les réseaux sociaux sont un parfait exemple d’intolérance et reflètent finalement la difficulté, encore aujourd’hui, d’accepter le corps de la femme tel qu’il est. Le monde de l’art en est la principale victime. N’a-t-on pas entendu la censure de chefs-d’œuvres tels que L’Origine du Monde de Gustave Courbet ou la Vénus de Willendorf par le réseau social Facebook. Certains crient à l’absurdité, d’autres encouragent ce type de pratique pour des œuvres jugées provocatrices et dérangeantes.

Ainsi, le politiquement correct a-t-il sa place en art ? Mettons-nous aujourd’hui sur le même plan œuvre d’art et pornographie ? Questions dont les réponses reflètent des avis partagés.

Retrouvez ses œuvres sur son compte instagram: https://www.instagram.com/emirshiro/      

                    

 

 

 

 

 

Il n’appartient qu’à vous de vous en faire votre propre opinion…

Inès KHIARI

Crédit photo : ©Emir Shiro (images libres de droit)

 

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