Chloé Rafael, la Fête de la Science

Dans les derniers préparatifs pour la prochaine édition de la Fête de la Science qui débutera le 5 octobre 2019, la post-doctorante en biologie au centre de Recherche des Cordeliers, Chloé Rafael, a donné de son temps à la rédaction d’Alma Mater pour partager son expérience sous les tentes.

 

Au regard de vos précédentes participations, que pensez-vous de la Fête de la Science (FDS) ?

C’est une initiative que je supporte à 100% et j’essaie d’y participer autant que possible en parallèle de mon travail en laboratoire. C’est pourquoi pour la troisième année consécutive, avec la collaboration du centre de Recherche des Cordeliers, nous renouvelons l’expérience. Par ailleurs, cette participation n’aurait pas pu se faire sans le grand soutien de Juliette Atuelle – ma directrice de thèse – très attachée à la vulgarisation scientifique auprès du grand public. Quand bien même ce style d’évènement demande beaucoup d’investissement, le concept de réunir des acteurs de la recherche scientifique afin de proposer des ateliers pédagogiques ou d’ouvrir les portes de leurs laboratoires est génial. Une nouvelle fois, je ne peux pas m’empêcher de faire partie de l’aventure !

 

Comme à l’accoutumée, l’organisation définie un thème sur lequel les exposants doivent appuyer leur présentation. Pour l’édition 2019, la FDS a retenu « le temps ». Que vous inspire-t-il ?

Tout d’abord, je trouve que c’est une excellente idée d’imposer un thème différent chaque année, en particulier pour les sujets qui ont déjà été présentés les années précédentes. Ainsi, le thème pousse les intervenants à innover, à adapter leur axe d’étude et modifier leur approche. Ensuite, en ce qui concerne le thème lui-même, je ne vous cache pas que le lien entre « le temps » et nos recherches sur le rein est loin d’être évident. Le plus cohérent serait de discuter des aggravations du rein au fil du temps. Il faut savoir que les maladies rénales restent longtemps silencieuses et une fois qu’elles sont détectées, malheureusement il est souvent trop tard. En effet, si le rein ne fonctionne plus correctement, l’« empoisonnement du sang » altère 80% des fonctions vitales du corps humain.

 

Quelles activités sur le rein avez-vous préparé pour votre stand ?

Avec la collaboration de l’hôpital Tenon, nous animerons le weekend sur le campus de Jussieu. Nous trouvions qu’il était plus harmonieux de s’unir autour d’un même stand sur le rein plutôt que d’œuvrer séparément. En vue du thème, nous avons décidé cette année de nous consacrer aux maladies rénales, en accordant une attention toute particulière sur la façon de les détecter. Pour ce faire, nous aurons recours à différentes expériences comme l’analyse d’urine, des biopsies ou encore des colorations de l’organe. Le programme débutera par une présentation globale sur le rein, en expliquant son fonctionnement, son utilité. Puis nous dirons ce qu’il advient d’un rein malade et comment il est possible de détecter sa détérioration. Parmi les ateliers mis en place, le public sera amené à entreprendre un dosage de la créatinine (un déchet du métabolisme qui est marqueur de l’insuffisance rénale) et observer la coloration de lames où seront déposés des échantillons de reins de souris, de rats voire éventuellement d’humains. Nous apporterons aussi des photographies pour montrer l’aspect des calculs rénaux.

 

Pourquoi avoir choisi de travailler dans la science et plus particulièrement en Médecine ?

Je travaille plus précisément dans la physiologie rénale et je suis chargée au centre de Recherche des Cordeliers des mécanismes moléculaires. Depuis mon plus jeune âge je suis attirée par la biologie, j’ai toujours souhaité comprendre la complexité du corps humain. Pourquoi le rein spécifiquement ? C’est au cours d’un stage d’observation dans un laboratoire que m’est venue l’envie de faire de la recherche dans ce domaine. Le rein est un organe à la fois complexe et très intéressant à étudier !

Propos rapportés par Garance Sauderais et Margaux Abello.

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