2010 : High School Musical

Qui n’a jamais entendu parler du film iconique High School Musical ? Cette production originale Disney Movie, en trois opus, raconte la vie d’un groupe de lycéens sous le signe du chant, de la danse et des paillettes. Bonne humeur assurée après visualisation ! 

Cette comédie musicale, produite par Kenny Ortega, narre un quotidien où les étudiants apprennent à s’exprimer sur scène à travers leur option d’art dramatique, dans un lycée où la différence n’est pas bien vue et où chacun se doit de rester à sa place. La rencontre entre un basketteur populaire, Troy Bolton, et une jeune scientifique, Gabriella Montez, va bouleverser les codes et les préjugés au sein de leur lycée. Ce film, culte pour certains d’entre nous, évoque le rêve américain et une vision un peu utopique du lycée que finalement peu de personnes ont vécu. En effet, d’après un sondage de l’AFEV (Association de la fondation étudiante pour la ville), environ 71% des collégiens disent s’ennuyer à l’école. Aujourd’hui, la France dispose toujours d’un temps d’enseignement très concentré sur une année : 864 heures de cours répartis sur 156 jours. À titre de comparaison, l’Allemagne en est à 700 heures sur 192 jours, et le Portugal à 632 heures en 187 jours. Avec un emploi du temps aussi chargé, le rythme de vie des élèves français ne laisse pas beaucoup de place à des activités extra-scolaires pour se vider la tête de leurs études.

Si la saga d’High School Musical présente une image trop idéalisée des années lycée, elle a au moins permis à des milliers d’adolescents des années 2010 de fantasmer leur entrée dans cette nouvelle étape de leur vie. Il serait cependant invraisemblable de penser que ceux d’aujourd’hui se montrent si sensibles à ce genre de films. En effet, avec l’importance d’internet, des réseaux sociaux et des médias qui ne cessent de s’infiltrer dans nos vies, il n’y a plus autant de place laissée à la naïveté et à l’imagination. Dans une société numérique où 90% des 12-17 ans déclarent posséder un téléphone portable — selon la 18e édition du Baromètre du numérique, co-publié par l’Arcep —, l’information arrive immédiatement dans la vie des jeunes, ne laissant plus de place au rêve et à la créativité.

Pour retrouver ce rêve égaré, n’hésitez pas à vous (re)plonger dans ces chimériques opus, symbole d’une adolescence formée dans les années 2010 et d’un optimisme toujours vainqueur. On ne le dira jamais assez : “High School wasn’t meant to last forever”, mais cela fait parfois du bien d’y retourner.

Oriane PIEDEVACHE–OPSOMER et Colleen GUERINET

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