Alors que le 21 décembre 2012, les Genevois savourent les derniers instants de leur vie avant la fin du monde présagée par le calendrier Maya, une danse étrange s’opère dans les vingt-sept kilomètres du grand collisionneur de hadrons (LHC). Cent mètres sous leurs pieds, des paquets de protons arpentent les anneaux souterrains du CERN à une vitesse proche de celle de la lumière ; et, tous les vingt-cinq milliardièmes de secondes, entrent en collision afin de s’ajouter aux données collectées par les physiciens depuis 2010. Ces dernières ont permis d’officialiser, lors d’une conférence tenue le 4 Juillet 2012, la découverte du fameux boson de Higgs, que certains considèrent comme « la découverte du siècle ».
La détection de la signature du boson, dans un millier de collisions sur les dix millions de milliards enregistrées, a permis aux scientifiques du CERN d’annoncer sa découverte avec un degré de certitude de 99,99997Â
Si pour la majeure partie de la population la découverte du boson de Higgs nâa pas changé le cours de sa vie â à lâexception des scientifiques en herbe dont elle a pu influencer les choix dâétudes â, elle représente pour les physiciens lâaboutissement de dizaines dâannées de travaux théoriques et expérimentaux pour constituer lâajout dâune des briques des plus massives à lâédifice de notre connaissance du monde. Thomas HERARD-DEMANCHE @sulcrow_