Journée internationale des droits des femmes  

Chaque année depuis 1975, le 8 mars est placé sous le signe des droits de la femme. Cette journée marque une célébration des droits acquis, de la place politique et économique des femmes dans le monde. C’est également une journée qui permet de faire entendre les revendications pour améliorer la situation des femmes à différentes échelles et dans de nombreux pays.

En cette année 2020, les Nations Unies ont en effet défini le thème du 8 mars selon cet adage : « Je suis de la Génération égalité, levez-vous pour les droits de la femme ».

Évidemment, cette journée dédiée aux droits de la femme a ses dérives. C’est, pour les publicitaires et les actions marketings, une véritable mine d’or en terme d’abus commerciaux sexistes. Mais laissons cela de côté et intéressons-nous à ce qui nous touche plus particulièrement en tant que public étudiant, la place de la femme dans l’éducation, de la primaire à l’enseignement supérieur.

L’égalité, un long apprentissage mais essentiel :

La Génération égalité est formée grâce aux institutions scolaires. C’est là que les individus acquièrent une véritable conscience citoyenne mettant en avant l’égalité. Dès l’école primaire, où  inculquer les principes fondamentaux de cette égalité des genres est un enjeu majeur, plusieurs mesures ont été mises en place pour redéfinir certains enseignements. Plus de différence filles/garçons, on prône le respect de l’autre, quel que soit son sexe, dès le plus jeune âge et on tente de bannir les stéréotypes genrés. Garantir l’égalité des chances dans l’éducation, c’est aussi prôner l’égalité des sexes. Il est d’autant plus important de commencer à former les enfants à ces questions de genre, d’égalité, de respect, que c’est en primaire que commence à se construire l’opposition filles/garçons. Former le corps enseignant est donc essentiel, à la fois pour permettre une prise de conscience mais aussi pour limiter les cas de harcèlement liés aux différences de genre. De nombreuses formations et tables rondes sont également mises en place pour les parents d’élèves. Encadrer le citoyen, quelque soit son âge, est une véritable nécessité pour que les individus intériorisent et comprennent les principes de l’égalité et l’importance des combats pour les droits des femmes.

Vous avez certainement déjà entendu ces nombreuses phrases : « la filière L, il n’y a que des filles », « non mais les scientifiques, ce ne sont que des hommes » ou encore, « mais tu es une femme, tu ne vas pas faire une filière technologique ». Ces phrases véhiculent malgré tout une certaine réalité. Selon les chiffres du gouvernement, après le baccalauréat, « dans les classes préparatoires aux grandes écoles, 74 % des élèves des filières littéraires sont des filles, pour 30 % des élèves de filières scientifiques. Seulement 29 % des diplômes d’ingénieurs sont délivrés à des femmes », une réalité qui reflète les écarts créés au lycée. Mais cette image stéréotypée de l’éducation n’en reste pas moins la simple reproduction d’un schéma social. Une femme faisant des études d’ébénisterie, un homme styliste, eh bien pourquoi pas ? N’importe qui peut se diriger vers ce dont il a envie, bien au-delà du genre. Le genre ne présuppose pas qu’un individu doive se diriger vers une activité en particulier. La construction sociale tend pourtant à mettre en avant ces stéréotypes qui cultivent les inégalités dans de nombreux domaines. Associer genre et métier découle d’une reproduction sociale. Dès l’enfance, il convient de se détacher de ces images reconstruites. Il faut pour cela faire appel aux famille mais aussi au corps enseignant où depuis quelques années, cette thématique du genre est au cœur des débats.

Les femmes à l’Université :

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, l’égalité représente un véritable enjeu. La mixité et la parité sont au cœur du combat. Prenons appuis sur quelques chiffres issus du rapport ESRI : chiffres-clés de l’égalité femmes-hommes de 2019. Le nombre de femmes inscrites dans l’enseignement supérieur était de 55% en 2017. Dans des filières scientifiques ou en formation d’ingénieurs, elles ne sont encore que 28% en 2019, l’objectif du gouvernement étant d’augmenter cette statistique à 40% dès la rentrée 2020. De 2017 à 2018, on observe une augmentation du nombre d’étudiantes inscrites en Droit et économie ou encore en école de commerce, gestion et comptabilité, le nombre de femmes en formation ingénieur passe de 22% (en 2000-2001) à 27% (en 2017-2018). Ces statistiques mettent en avant un véritable progrès dans le domaine de l’égalité et de l’accès aux formations sélectives par les femmes.

Cependant, la parité n’est pas atteinte parmi les enseignants chercheurs titulaires. Les femmes n’y sont présentes qu’à 37% contre une grande majorité masculine. De véritables progrès restent à faire, l’espoir reste intact. De 2014 à 2017, de nombreuses tables rondes et conférences, de Lyon à Marseille en passant par Paris, ont été mises en place par le collectif Les Femmes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Les thématiques du digital, de la recherche, du rapport de la femme au pouvoir y ont été décortiqués par des professionnelles, ingénieures, chercheures, maîtresses de conférences… Vous pouvez retrouver les conférences sur leur chaîne YouTube, https://www.youtube.com/channel/UCZ8HPUYu1M01b0y1G4GJLPw .

Soyez curieux, soyez ouverts d’esprit. Certaines filières seraient plus masculines et d’autres féminines, il n’en est rien. Choisissez par affinité, pas par rapport à votre genre. Que vous soyez une femme ou un homme, aucune filière, aucun métier ne vous est interdit. C’est ce que les Nations Unies et le gouvernement cherchent à montrer à travers cette appellation de Génération égalité.

C’est nous, étudiants et jeunes actifs, qui sommes cette Génération égalité. C’est nous qui sommes porteur d’un véritable espoir égalitaire et d’évolution. Beaucoup de choses ont été faites mais beaucoup restent encore à faire. A nous de jouer !

Restez connectés, Alma Mater vous propose en ce 8 mars de célébrer la journée internationale des droits des femmes avec un contenu interactif ! A vos Instagram. 

Clémence VERFAILLIE-LEROUX

sources : 

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