Qui n’a jamais souhaité comprendre des phénomènes scientifiques et pouvoir les expliquer en un clin d’œil, que ce soit dans un but pédagogique ou pour briller en société ? Les premières réponses qui nous viennent en tête sont souvent la « vulgarisation » ou la « médiation scientifique » ; et, dans cet article, Alma Mater vous explique ce que c’est.
Qu’est-ce que la médiation scientifique ?
Il est ici question d’une action entreprise par une personne intermédiaire entre le chercheur et les non-spécialistes du domaine. Il faut noter que la médiation scientifique n’est pas forcément faite par un tiers externe au domaine ; elle peut aussi être accomplie par le chercheur lui-même. La différence entre médiation scientifique et vulgarisation est alors assez fine. La vulgarisation est l’action de mettre des connaissances scientifiques à la portée d’un public plus ou moins ciblé. Si nous parlons de vulgarisation, il faut aborder la notion de niveau de langage, qui désigne l’échelle à laquelle l’information partagée est transformée sans perdre en justesse.
Un accès élargi aux informations
La médiation scientifique apporte beaucoup à tout un chacun sur le domaine scientifique. Les spécialités des chercheurs sont très variées mais, surtout, de plus en plus précises. Cela demande donc un travail supplémentaire pour adapter l’information au niveau de langage le mieux ajusté au public ciblé. Cet aspect de la communication paraît aujourd’hui primordial afin de lutter contre la désinformation et les fake news. Pour ne citer que des grandes problématiques scientifiques qui touchent la population — comme les vaccins ou le réchauffement climatique et leurs conséquences —, la médiation scientifique permet à un auditoire toujours plus large de pouvoir comprendre les concepts qui se cachent derrière ces phénomènes et de développer un esprit plus critique. En effet, elle a pour but de mettre des connaissances à disposition du plus grand nombre mais, surtout, de permettre au public d’acquérir tous les outils pour comprendre les faits exacts de différents domaines.
De nos jours, il existe de nombreux moyens d’accéder à la connaissance. Les médias se sont peu à peu diversifiés jusqu’à devenir présents sur une majorité de plateformes. Prenons un exemple : le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) possède un site contenant des articles qui peuvent en effrayer plus d’un. Alors, pour s’adapter, ils ont lancé une chaîne YouTube de médiation scientifique, intitulée « Zeste de Science », ainsi que différents comptes Twitter. En multipliant sa présence sur les réseaux, le CNRS peut non seulement atteindre un public plus large, mais surtout adapter le niveau de langage en fonction du support.
Pour en apprendre davantage sur la médiation scientifique, le média social Twitter héberge un bon nombre de comptes dédiés à la médiation scientifique tels que @Science_and_you, @ComSciComCa, @EnDirectDuLabo ou @cafe_sciences.
Rany BOLIS