Initiées par le street-artiste Line Street en 2017, de nombreuses chasses au street art ont lieu à Paris. Le principe est simple : l’artiste cache une de ses œuvres dans la ville et les gens doivent la chercher à travers des énigmes postées sur Instagram. Le gagnant remporte l’œuvre qui peut être dédicacée par l’artiste.
Une grande chasse au trésor dans tout Paris !
Ce genre de chasse au trésor a pris une plus grande envergure pour les Parisiens. La start-up bordelaise Stendhal et l’agence d’événementiel Background Paris ont organisé une chasse au trésor géante dans les rues de la capitale.
Le principe ? Résoudre des énigmes pour trouver l’emplacement de treize œuvres de street art. Chaque fresque urbaine renferme un mot qu’il faut trouver et relier aux autres. On obtient alors le mot de passe d’un portefeuille digital qui contient des NFT (jetons non fongibles en français). Ils correspondent à des jetons virtuels cryptés qui servent de support pour les œuvres numériques. Il s’agit donc de plateformes numériques où l’on peut numériser des œuvres d’art tout en garantissant son authenticité.
20 juillet 2021, douze heures, le top départ est lancé !
Première étape : les 300 participants téléchargent l’application Wallkanda pour découvrir les énigmes. « Hébergement des institutions municipales depuis 1357 », « royaume de l’art urbain », « haut lieu de Graffiti », « fontaines d’idées », les organisateurs ont eu de l’imagination pour faire deviner les emplacements des fresques ! On remarquera également la présence d’un mot à déchiffrer nécessaire pour accéder au Saint Graal.
Les douze énigmes ont été résolues ? C’est parti pour découvrir les œuvres! Un ticket de métro en poche, les participants ont sillonné les rues de Paris. Ils ont pu admirer les fresques d’Ernesto Novo, de Cannibal Letters, de Jober, de Dante ou encore d’Emyarts, tout en cherchant les indices cachés. Les artistes ont pu faire preuve d’une très grande imagination ; les participants ont pu se retrouver confrontés à une référence locale ou à un message à comprendre.
Les douze mots anglais trouvés et le mot déchiffré sur l’application, il faut maintenant les assembler correctement, de manière à avoir une phrase qui permet d’ouvrir le portefeuille numérique.
Adrien, le grand vainqueur de cette chasse géante
Dès le 21 juillet, Adrien, 19 ans, a été sacré grand gagnant du concours. Il s’agit d’un adepte de chasses au trésor qui avait tenté l’édition de Bordeaux : « J’ai trouvé le trésor en 6h30 avec Antoine avec qui je faisais équipe. J’ai l’habitude des chasses au trésor. Je connais les mécaniques, ça m’a aidé. C’était beaucoup plus facile qu’à Bordeaux ». Il est ainsi devenu propriétaire des treize œuvres dans leur version NFT, de deux Ethereums (ETH), des bases de données publiques qui enregistrent de façon permanente toutes les transactions sur son réseau, et d’une crypto-monnaie. La valeur de tous ces prix s’élève à 10?000 euros.
Un jeu éducatif qui a permis d’oublier un peu la pandémie
Au-delà même du trésor alléchant, tous les participants ont pu se divertir et oublier, un temps soit peu, la crise sanitaire. Comme l’événement était extérieur, il n’y avait pas besoin de pass sanitaire ou de test PCR. Le jeu était gratuit et non soumis à des jauges de limitation. De plus, les participants ont pu apprendre beaucoup de choses. En effet, cette chasse au trésor a pu mettre en valeur treize Street Artistes. L’application proposait de leur déposer des dons pour leur travail et communiquait des informations sur ces fresques murales.
Alors ? A quand la prochaine édition ?
Lucie Bricka
Sources:
https://paris.decryptstreet.art/
Image: ©Canva, Photo of Woman Painting on Wall, Brett Sayles par Pexels