Vous connaissez Gustave Klimt ? Non ? Aucun soucis. L’atelier des Lumières est l’expo parfaite pour découvrir d’une autre manière ce peintre symbolique autrichien de la deuxième moitié du XIXème siècle, qui fut un des membres initiateurs du mouvement d’Art Nouveau en Autriche, répondant au même mouvement en France. Pour les incultes, ce mouvement s’appuie sur l’esthétique et le graphisme des lignes courbes – comme nos bouches de “Métropolitain” parisiennes.
Il ne faut pas s’attendre à une exposition classique où les tableaux se suivent les uns après les autres le long d’un mur avec leurs cartels – non, il s’agit d’être englouti par les œuvres elles-mêmes. Ce qui rend l’exposition plus abordable et intéressante pour des non-férus d’art. Elle peut, certes, déstabiliser par son pêle-mêle, son mélange de couleurs qui reste pourtant bien maîtrisé et organisé. Une jeune fille, par exemple, a eu peur de bouger tant l’impression que le sol bougeait était forte. Les images, des photos, quelques œuvres choisies dont on a isolé des fragments, des parties – qu’on a dédoublé, multiplié pour en faire des compositions agrémentées d’effets 3D comme des gouttes de pluie, un bateau isolé qui navigue le long du mur ou encore un arbre généalogique qui grandit sous nos yeux : les œuvres se dévoilent.
Tout le long de l’exposition, vous pouvez vous poser dans un coin, sur un pilier, au milieu de la pièce ou marcher (en dansant) le long des murs, vous perdre dans une galerie de miroirs dont le plafond suit les projections de la pièce principale.
Liza MASSON
Exposition jusqu’en novembre 2018 au 38, rue Saint Maur, 75011.