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Le verre

Le verre est un matériau qui existe sous une multitude de formes et recettes différentes. On peut le trouver naturellement sous forme d’obsidienne (issue du refroidissement rapide de lave) ou de fulgurite (qui naît de la frappe d’un éclair sur du sable). Il a été pour la première fois fabriqué artisanalement il y a 5000 ans en Égypte antique. On l’utilisait alors pour imiter des bijoux et enjoliver des poteries. C’est un des premiers matériaux à avoir jamais été maîtrisé par l’homme : il a vu naître l’alchimie et est toujours aujourd’hui étudié pour ses propriétés fascinantes. En effet, le verre est transparent, c’est-à-dire qu’il laisse passer les rayons lumineux à travers sa matière. Mais comment un matériau si dense peut-il agir ainsi ?

Au niveau microscopique, le verre est, comme tout autre matériau, composé d’atomes, eux-mêmes formés par un noyau autour duquel orbite un électron. Lorsque de la lumière arrive sur un atome, son électron peut l’absorber sous forme d’énergie. Or, cette énergie doit avoir une valeur bien particulière, si bien que lorsqu’un rayon lumineux n’a pas la bonne quantité d’énergie, l’électron l’ignore et le rayon traverse l’atome. Dans notre cas, la lumière visible n’a pas assez d’énergie pour pouvoir être absorbée par les atomes du verre et les rayons lumineux passent à travers comme s’il n’y avait rien. Pourtant, ce n’est pas le cas pour les autres rayons. Les ultraviolets par exemple, ces rayons émis par le Soleil et invisibles pour les humains, sont absorbés par le verre. C’est pour cette raison que l’on ne peut pas prendre de coup de soleil à travers une vitre.

Le procédé de fabrication du verre est simple : on fait fondre un composé à base de sable, qui devient un espèce de gros chewing-gum, puis on le refroidit très vite dans un moule. S’il était refroidi lentement, on pourrait l’effriter avec les doigts. Il existe des dizaines de verres différents, chacun ayant des propriétés différentes.

Ainsi, le verre est un matériau très versatile en plus d’être esthétique. Sans lui, la science n’aurait pas ses télescopes et microscopes et nous n’aurions pas nos lunettes ou téléphones. Pourtant, on a tendance à l’oublier. Mais c’est peut-être une façon de lui donner de la valeur, lui qu’on utilise justement pour sa capacité à être invisible…

Théophile GREZES

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