Le Syndrome du choc toxique, risque encore méconnu mais bien réel

Comme beaucoup d’autres, j’ai découvert l’existence du syndrome du choc toxique (SCT) lors de l’expérience dramatique vécue par Lauren Wasser en 2015. Ce mannequin américain a en effet dû se faire amputer des deux jambes suite à un choc toxique entraîné par l’utilisation d’un tampon lambda.

Phénomène rarissime ou prévention inexistante ? Doit-on se méfier des protections hygiéniques ?

 

Le syndrome du choc toxique, qu’est-ce que c’est ?

Le SCT survient lors de la libération de la toxine d’une bactérie – le plus souvent des staphylocoques dorés – dans le sang, qui vont provoquer des lésions sur différents organes. S’il existe plusieurs causes à ce choc, dans la majorité des cas est pointée du doigt la responsabilité des tampons hygiéniques. En effet la bactérie a plus de chance de se développer à la suite de l’utilisation trop longue d’un tampon (plus de 6 heures environ) ou de l’utilisation de tampons ultra absorbants.

Le phénomène reste très rare puisque, pour se produire, plusieurs facteurs doivent être conjugués : être porteur de la souche de la bactérie, que celle-ci soit porteuse de la toxine TSST-1 pouvant initier le choc et qu’un terrain favorable à l’expulsion de cette toxine soit mis en place. A noter qu’en 2017, 23 cas de SCT ont été décomptés en France, un nombre certes peu élevé, mais qui augmente chaque année.

Quant aux symptômes, ils peuvent être de deux types. Commençant par une baisse de la tension, la personne touchée peut ensuite ressentir les symptômes d’une grippe (forte fièvre, douleurs aux muscles) ou ceux d’une gastro-entérite (vomissements, diarrhées…).

En cas de suspicion de choc toxique, il faut immédiatement consulter un médecin ; mais il est également important de prévenir les risques. Ainsi, il est conseillé de ne pas porter un tampon ou une coupe menstruelle plus de 4 à 6 heures, d’éviter les tampons ultra absorbants, et d’y préférer les serviettes hygiéniques la nuit afin de ne pas dépasser ce laps de temps.

Il ne faut donc pas jeter la pierre aux industriels et aux protections en elles-mêmes, mais plutôt faire de la prévention sur leur utilisation, afin de ne pas créer un terrain favorable à la multiplication de la bactérie. En effet, le tampon et sa composition n’ont en eux-mêmes pas de responsabilité dans le déclenchement du choc toxique, c’est la manière de les utiliser qui peut être dangereuse.

Euriel Seguin

 

Sources :

http://sante.lefigaro.fr/article/tampons-coupes-menstruelles-comment-eviter-les-chocs-toxiques-/

http://madame.lefigaro.fr/societe/le-mannequin-lauren-wasser-amputee-de-sa-seconde-jambe-a-cause-d-un-sct-211217-146129

https://www.canalvie.com/sante-beaute/sante/index-des-maladies/syndrome-choc-toxique-1.960103

Crédit image : Shutterstock.com

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