WE ARE NOT HERE TO THINK, WE ARE HERE TO ACT! C’est le motto du Change Now Summit, le plus grand salon mondial “d’Impact Positif”. Du 30 janvier au 1er février dernier se sont rassemblés au Grand Palais plus de 1000 exposants proposant des solutions et innovations, ainsi que des investisseurs, des personnalités et acteurs du changement. Tous étaient motivés par un but commun : partager leurs actions et idées concrètes et réalisables pour le futur de notre planète.
L’espace du Grand Palais était divisé en plusieurs thèmes évoquant des problématiques majeures actuelles : “eau et océans”, “villes durables”, “économie circulaire”, “biodiversité et agriculture”… Les 20.000 participants de l’événement ont rencontré start-ups, associations et entreprises présentant leurs projets et solutions. Parmis eux, des projets qui bouleversent les codes de la société, sensibilisant à notre (sur)consommation, comme Yuka par exemple : une application permettant de scanner chaque produit alimentaire ou cosmétique et d’en donner sa composition. L’événement, placé sous le signe de la franchise et du “changing behaviour”, nous fait réfléchir et rassure un peu quand à notre qualité de vie future, qui paraît de plus en plus incertaine.
On retrouve tout au long de la journée des “talks” où certains leaders d’opinions partagent leurs vision et expériences. On retrouve par exemple Nicolas Hulot, Brune Poirson (secrétaire d’État à la Transition Écologique et Solidaire), Christan Kroll (fondateur d’Ecosia, le moteur de recherche planteur d’arbres), ou bien encore Julie Gauthier (réalisatrice et plongeuse professionnelle). Tous sont des meneurs et acteurs de la transition écologique, et ont pris la parole sur la scène du ChangeNow afin de partager leurs idées et convictions.
Cependant, même si l’évènement a pour but de faire réfléchir aux nouvelles solutions pour demain, il existe tout de même certains paradoxes qui gênent. Le repas du midi est servi dans des assiettes en carton… mais la boisson vous est donnée dans un gobelet en plastique avec une paille. Bien que ce soit un type de plastique recyclé/recyclable, on peut voir nos poils se hérisser : “pourquoi continuer de consommer, et ne pas inciter les gens à ramener leurs gourdes ?”. C’est le genre d’actions qui fonctionnerait bien dans un environnement comme celui-ci.
On retrouve également des innovations qui nous font réfléchir quant à leur utilité : “à quel besoin répond cette solution aujourd’hui ?”. Par exemple, une start-up israélienne a inventé un élastique permettant de plier plus facilement les bouteilles en plastique, facilitant ainsi le stockage des déchets. Cependant, ce n’est pas une solution qui répond au besoin majeur d’aujourd’hui : recycler correctement le plastique ! Cette innovation n’est pas réfléchie jusqu’au bout, le stockage est un enjeu, mais le recyclage encore plus.
Change Now se termine après 3 jours intenses : une grande réunion d’acteurs engagés, avec des solutions qui se veulent pertinentes pour demain, des jeunes startups recherchant de la visibilité et des financements… Cet événement s’est fait ressentir comme une bouffée d’air frais rassurante pour demain. Cependant, acteurs engagés et entreprises innovantes ne pourront sauver le monde si le gouvernement ne s’engage pas à prendre des mesures adéquates à la situation urgente dans laquelle nous nous trouvons.
Oriane PIEDEVACHE–OPSOMER