La bipolarité dans le sport est un cas particulier dont l’on ne parle pas vraiment.
Cette maladie peut être héréditaire si le pourcentage des antécédents familiaux est supérieur à 50%. Il faut aussi savoir que l’hygiène de vie et le stress comptent beaucoup dans l’apparition de crise de bipolarité. Cependant, il ne faut pas oublier que la bipolarité n’est pas une maladie comme les autres car elle résulte d’un traumatisme créé par un événement qui en déclenche les crises. Ce trouble touche environ de 0,4% à 1,6% de la population adulte en France, soit environ 600 000 personnes. De plus si l’on inclut, les types II ou III, on obtiendra des chiffres beaucoup plus élevés, ceux-ci pouvant aller jusqu’à 7% de la population en incluant tout le « spectre » bipolaire.
Selon une étude américaine de l’école de santé publique John Hopkins Bloomberg parue le 12 décembre 2018 dans la revue JAMA Psychiatry, le sport favoriserait la bonne humeur et réduirait les changements de cette dernière. Cette étude a été testée sur 242 personnes dont cinquante sont atteintes de bipolarité. Les chercheurs ont remarqué une diminution des crises de personnes atteintes du trouble de bipolarité ; ceux-ci faisaient du sport uniquement pour le plaisir et non pas à un niveau très intensif. Dans le cas de sportifs de haut niveau, le sport peut créer un stress, entre les compétitions, la relation avec l’entraîneur… Il n’y a plus vraiment cette valeur apaisante que d’autres personnes peuvent y trouver avec l’adrénaline.
Ainsi, le sport pratiqué à un haut niveau peut, à lui seul, provoquer des troubles psychologiques dûs aux entraînements trop intensifs, au travail du mental en continu et aux mots prononcés dans le cadre entourant le sportif.
Il y a peu d’exemples de sportif bipolaire car ce n’est quelque chose qui est vraiment révélé. Toutefois, il existe une série qui en parle : Spinning Out, sur Netflix.
C’est l’histoire d’une jeune patineuse, Kat, qui chute lors d’une compétition sur un saut qu’elle n’avait tenté avant ce jour ; elle se fend alors le crâne. C’est cet évènement qui déclenche chez elle les troubles de bipolarité ; sa mère en étant elle-même atteinte. Elle n’est pas alors dans le meilleur cadre pour évoluer : elle doit gérer les crises de sa mère, l’empêcher de faire du mal à sa sœur, gérer ses propres crises et essayer de dépasser son traumatisme pour les triples sauts afin de pouvoir continuer de patiner.
On la suit au fur et à mesure des épisodes dans différentes situations qu’elle doit affronter.
Cette série représente bien l’atmosphère qui règne entre les sportifs de haut niveau, le stress auquel ils doivent faire face, la dureté des entraînements, ainsi que la situation dans laquelle se retrouve quelqu’un atteint de bipolarité face au regard des autres.
Enfin, la bipolarité est encore un sujet sensible dans le sport, assez difficile à aborder.
Ariane TASSIN
sources :
- https://www.healthcarestudies.fr/universites/Etats-Unis/Johns-Hopkins-University-Bloomberg-School-of-Public-Health-Online/
- http://www.gemjanus34.fr/wp-content/uploads/