Cette année nous fêtons les 170 ans de l’abolition de l’esclavage, qui fut qualifiée de crime contre l’humanité en 2001 grâce à la loi Taubira. Que reste-il de ce passé qui a tant marqué l’histoire de la France et les relations qu’elle entretient avec ses anciennes colonies ?

De nombreuses commémorations ont lieu un peu partout sur tout le territoire français, comme chaque année lors de cet anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Le 10 mai est devenue la journée nationale dédiée à la mémoire de l’esclavage, et de nombreuses réflexions sur le respect de la dignité humaines sont menées dans les écoles au cours de cette journée, sous les directives de l’Éducation nationale. 

On constate cependant qu’à ce jour aucun musée dédié à l’esclavage n’a vu le jour en France métropolitaine, alors que fleurissent un peu partout des musées de ce type. Les villes ne semblent donc pas honorer pleinement leur devoir de mémoire. À Bordeaux, de nombreuses rues portent encore aujourd’hui le nom d’esclavagistes. Ce travail de mémoire a pourtant d’ores et déjà commencé dans les antilles françaises : le Mémorial ACTe, aussi nommé « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage », a par exemple été inauguré en 2015 en Guadeloupe. En Métropole, des statues commencent à être érigées dans certaines villes comme La Rochelle et un mémorial a également été construit à Nantes, ville dont l’économie dépendait de la traite négrière. Malgré tout, la France reste à ce jour le seul pays européen à avoir reconnu l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Ritchcard BERVIN

 

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