La breakdance a été mise à l’honneur pour la première fois lors des Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024. Une révolution sportive qui s’est tenue les 9 et 10 août place de la Concorde : un rendez-vous qu’Alma Mater ne pouvait pas manquer !
Les JO de Paris 2024 ont été marqués par l’entrée en scène de la breakdance comme discipline officielle. De quoi ravir les habitués des battles comme ceux qui ont été bercés par la culture hip-hop à travers des films tels que Sexy Dance ou encore Honey. Mais la breakdance, ce n’est pas qu’une histoire de danse, c’est l’histoire de tout une communauté qui s’est popularisée au fil des années, captivant le regard de tous les spectateurs.
Les racines de la breakdance
Quand on parle de breakdance, impossible de faire l’impasse sur ses origines, qui lui ont donné toute son identité. Appelée breaking quand on le pratique en compétition, la discipline trouve ses origines aux États-Unis dans les années 1970, au moment où la culture hip-hop se développe.
Avec de nombreux mouvements s’enchaînant à même le sol, la pratique est aisément identifiable. En effet, qui n’a jamais été impressionné par ces breakers qui pivotent sur le dos ou encore sur la tête ? Attention, évitez de reproduire cela chez vous, car n’est pas breaker qui veut ! Devenir breaker demande de la pratique et surtout une grande technique. Pour obtenir ce statut, il faut avoir un niveau professionnel vous désignant comme B-Boys » ou « B-Girls ». Le breakdancer Danny Dan, surnommé « mastermind », aujourd’hui vice champion olympique, définit la breakdance comme étant « à la fois un art et un sport »
Une institutionnalisation qui fait débat
Reconnue par le Comité international olympique en décembre 2020, la breakdance a gagné ses lettres de noblesse. Au programme de cette compétition tant attendue : deux épreuves, une masculine et une féminine, qui ont vu s’opposer 16 « B-Boys » et 16 « B-Girls » du monde entier. Le principe ? S’affronter lors de duels en improvisant sur les musiques choisies par le DJ. Pour gagner les votes du jury, créativité, technique et savoir faire le show ont été des critères essentiels. Un art qui, à en juger la vague de haine subie par la breakeuse australienne Raygun, est encore largement méconnu, Raygun ayant été sacrée le 11 septembre dernier numéro 1 mondiale de son sport.
Cette mise en lumière souligne pour de nombreux breakers l’ambivalence qui règne sur ce sport. Si cette discipline a été retenue pour les jeux, elle n’en reste pas moins dans la vie quotidienne une pratique souvent illégale ou mal perçue. Rester fidèle à son essence, telle est la condition des breakers, comme le rappelle B-Boy Chakal, entraîneur de l’équipe de France, qui appelle les danseurs à continuer de sortir pour « prendre la rue » et diffuser leur art.
On ne sait pas vous, mais nous on aimerait bien que la discipline soit à nouveau placée sous le feu des projecteurs !
Margaux Delafosse