Les mobilisations en soutien à la Palestine dans les universités françaises

Dans plusieurs universités françaises, les mobilisations pro-palestiniennes font écho à celles initiées sur les campus américains. 

Depuis le premier rassemblement du 24 avril, Sciences Po Paris est l’épicentre de la mobilisation. Le comité Palestine Sciences Po organise les assemblées et les rassemblements devant le bâtiment. Les étudiants réclament « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences Po », « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » jugées complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien » et la fin de « la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus » selon des propos recueillis par Le Monde. Ils s’alignent sur les revendications des étudiants américains, demandant l’arrêt des partenariats avec les universités israéliennes. Selon un communiqué de Sciences Po, l’école avait suspendu « l’intégralité de ses accords de coopération universitaire avec les universités russes », après le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Une demande jugée irrecevable par la direction. Après l’occupation et le blocage des locaux, un accord avait été trouvé entre la direction et les étudiants pour organiser un débat interne. Un dialogue s’est déroulé la semaine suivante avec 350 personnes, jugé décevant par les étudiants. Ils ont organisé un sit-in pacifique pour poursuivre le mouvement, mais ont vite été évacués par les forces de l’ordre. Six étudiants ont annoncé entamer une grève de la faim en solidarité avec les victimes palestiniennes. 

D’autres universités ont suivi le mouvement, comme les instituts d’études politiques (IEP) à Rennes, Strasbourg et Lyon ou sur des campus, comme à Grenoble, Saint-Étienne ou Lille. Le 29 avril, des étudiants ont tenté d’organiser un campement de solidarité pour Gaza dans la cour d’honneur de la Sorbonne, avant d’être évacués par les forces de l’ordre. Le lendemain, une assemblée générale a été organisée sur le campus de Tolbiac, rassemblant près de cinq cents étudiants, selon l’organisation Révolution Permanente. La mobilisation de Sciences Po a enflammé le débat politique pendant plusieurs semaines, en pleine campagne pour les élections européennes. 

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