L’automne a commencé à pointer le bout de son nez et le froid se fait plus vivement ressentir. En ce début de saison, il semblerait bien judicieux de se faufiler dans un musée, le temps d’une après-midi, seul.e ou accompagné.e, afin de jouir du bon air calfeutré qui y règne et de découvrir les œuvres qu’il renferme.
L’une des expositions de cette saison qui a particulièrement attiré notre attention de petits amateurs d’art est celle proposée au Palais de Tokyo du 16 octobre au 11 novembre : L’esprit commence et finit au bout des doigts — 20 ans d’engagement pour l’intelligence
de la main®. Ce titre est tiré d’une phrase du roman de Paul Valéry, L’Idée fixe ou Deux Hommes à la mer, publié en 1932. Il permet un dialogue entre les œuvres exhibées et certaines citations de l’auteur, affichées sur le bâtiment voisin du Palais de Tokyo. Cette exhibition met en avant les métiers d’art et leurs spécialistes «maîtrisant des savoir-faire complexes, capables de transformer la matière pour créer des pièces uniques ou des petites séries ; ils façonnent, restaurent, imagent des œuvres d’exception à la croisée du beau et de l’utile ». En partenariat avec la Fondation Bettencourt Schueller — dont nous venons de reprendre les mots—, le Palais de Tokyo cherche à valoriser ces professionnels et leur métier. Ainsi, ce sont Laurent Bon, commissaire, et Isabelle Cornaro, artiste, qui ont respectivement pensé et mis en espace cette exposition, afin de rendre hommage au travail des mains. Des centaines de pièces provenant des collections des Beaux-Arts de Paris, des outils, des machines et des matières vous seront présentés pour vous permettre de vous familiariser avec les 281 métiers évoqués. Si l’envie vous prend de venir découvrir ces merveilleux métiers d’art dans des ambiances à la fois bucoliques, lumineuses et espacées, le Palais de Tokyo vous ouvre grand ses bras… et ses portes (de midi à minuit, tous les jours sauf le mardi).
Colleen Guérinet