Pour beaucoup, la contraception est destinée aux femmes, puisque ce sont elles qui portent le futur enfant. Il faut dire que les femmes disposent d’un plus large choix de contraceptifs contrairement au classique préservatif pour les hommes qui, ne l’oublions pas, reste le meilleur moyen de se protéger des ISTs. Cependant, d’autres méthodes moins connues existent.
Prescrite par quelques médecins, la contraception hormonale est utilisée par une vingtaine de Français. Il s’agit d’injections qui doivent être faites toutes les semaines. Efficace seulement après trois mois d’injections, l’OMS recommande de limiter son usage à 18 mois.
Il existe aussi la contraception thermique via le port du « slip chauffant ». Celui-ci élève de 3°C la température des testicules (ils passent de 34°C à 37°C) et arrête ainsi la spermatogenèse. Cependant ce slip présente quelques contraintes. Afin de fonctionner, il doit être porté quinze heures par jour, et ce tous les jours. De plus, au-delà de quatre ans de traitement, la fertilité de l’homme n’est plus garantie. Il est à noter que ce moyen de contraception n’est pas reconnu par l’OMS et qu’il existe très peu d’études dessus.
Enfin, une méthode plus radicale, mais très pratiquée à l’étranger : la vasectomie contraceptive. Moins de 1% des hommes en France y ont recours, contre 22% au Canada. Elle consiste à ligaturer les canaux déférents, qui permettent le transport des spermatozoïdes. Cette contraception est définitive et irréversible.
La pilule contraceptive masculine est déjà une réalité !
La recherche se porte désormais sur une pilule contraceptive et les résultats sont prometteurs. Fabriquée avec de la DMA, molécule combinant un progestatif et un androgène, la pilule était éliminée trop rapidement par l’organisme et présentait des risques d’inflammation du foie. Mais couplée avec un acide gras, afin de ralentir son élimination, la DMAU semble être le futur de « la pilule pour homme ».
Des chercheurs américains ont testé cette pilule sur cent hommes à des dosages différents durant 28 jours. Ils ont constaté qu’au plus fort dosage, le niveau de testostérone était réduit et que deux autres hormones nécessaires à la spermatogenèse n’étaient plus produites. Quelques effets secondaires sont apparus, comme la prise de poids ou la baisse du bon cholestérol.
Il ne restera plus qu’à convaincre les hommes de prendre la pilule tous les jours…
Miguel PINTO