Ah, l’Australie, une destination de rêve pour beaucoup. Pourtant, il est indéniable que ce pays détient le record d’espèces dangereuses. Entre la pie australienne, le requin blanc, la veuve noire à dos rouge ou encore le poisson-pierre, l’Australie semble être, sous sa façade féerique, le lieu où tous les cauchemars deviennent réalité.
le doux baiser des veuves noires à dos rouge
L’Australie abrite plus de cent trente-cinq espèces d’araignées, de quoi en effrayer plus d’un, et ce à raison. Personne de rationnel n’aimerait se retrouver face à la fameuse « Huntsman », une araignée aussi grosse et inoffensive qu’un chat. Il en va de même pour la « White-tail » dont la morsure en plus d’être douloureuse provoque des nécroses. Il n’est pas rare d’en retrouver une ou deux dans les draps et les serviettes. Enfin, il ne faut surtout pas oublier la fameuse veuve noire à dos rouge, dont le baiser peut se révéler fatal.
Cette dernière est notamment connue sous le nom d’araignée Redback en Australie. Carnivore, elle se nourrit essentiellement d’insectes, parfois de lézards et même de ses propres congénères. Comme son nom l’indique, elle est facilement reconnaissable par sa tache dorsale d’un rouge vif en forme de sablier, uniquement présente chez les femelles. Redback est dotée de deux crochets qui lui permettent de pénétrer la peau humaine afin d’y injecter un venin neurotoxique. La substance cause d’abord une légère douleur. Au bout de cinq minutes, celle-ci devient de plus en plus vive et s’accompagne de nombreux symptômes comme de fortes sueurs, des nausées, des vertiges, et ce jusqu’à provoquer la mort dans certains cas. Mais, rassurez-vous, en 1984, un anti-venin a été découvert et depuis aucune mort n’a été recensée.
Si vous êtes piqué, au risque de vous décevoir, vous n’allez pas acquérir des sens ultra développés comme ceux de Spiderman, mais seulement avoir mal, voire très mal selon certains pendant deux longues semaines.
Même s’il est rare de la rencontrer , on a pu assister en mai 2015 à ce qui fut appelé une « pluie de veuves noires ». Une tempête avait en effet fait s’abattre dans le Victoria, au même endroit et au même moment, des millions d’araignées. Ces dernières avaient pris leur envol grâce à la technique de la « montgolfière ». L’arachnologue Rick Vetter explique que les araignées « grimpent jusqu’à une zone haute, pointent leur derrière vers le ciel et libèrent de la toile ». Les champs ont alors été recouverts de toiles d’araignées et les rebords de fenêtres remplis de veuves noires à dos rouge. Un scénario apocalyptique qui a dû faire s’évanouir de nombreux arachnophobes australiens.
Si jamais vous restez attachés à l’idée de visiter ce formidable pays, je vous donne rendez-vous le mois prochain pour discuter d’une autre créature fabuleuse et dangereuse.
Jeanne BOULANGER