And you may find yourself
Living in a shotgun shack
And you may find yourself
In another part of the world
And you may find yourself
Behind the wheel of a large automobile
And you may find yourself in a
beautiful house
With a beautiful wife
And you may ask yourself, well
How did I get here?
Letting the days go by, let the water hold me down
Letting the days go by, water
flowing underground
And you may ask yourself
How do I work this?
And you may ask yourself
Where is that large automobile?
And you may tell yourself
This is not my beautiful house!
And you may tell yourself
This is not my beautiful wife!
Letting the days go by, let the
water hold me down.
Le 2 février 1981 eu lieu la sortie du 4e album du groupe Talking Heads : Remain in Lights. Réalisé en collaboration avec le producteur Brian Eno, ce dernier fit découvrir au groupe l’afrobeat dont l’influence sur tout l’album est indéniable notamment pour le titre phare : « Once in a Lifetime ». Les paroles, répétitives, sont scandées avec une ardeur quasi religieuse par David Byrne.
En effet, le chanteur s’est inspiré, pour l’écriture des paroles, de termes utilisés par des télé-évangélistes diffusés à la radio. Cette idée se retrouve dans le clip vidéo, aussi culte que drôle, dans lequel le chanteur prend des airs de pasteur fou à la danse cadencée. Les critiques ont lu dans ces lignes une condamnation de l’absurdité consumériste des années 80 avec toute la réussite matérielle impliquée : une grosse voiture, une belle maison et une belle femme.
Cependant David Byrne a confié vouloir davantage livrer une réflexion sur le mécanisme humain : « On est largement inconscient, on opère à demi conscient ou comme des pilotes automatiques ». Nous sommes donc face à un personnage qui s’est laissé flotter sur l’eau, symbole d’un lot d’obligations quotidiennes sans questionnement valable. Soudainement, en proie à une prise de conscience brève et lumineuse, il se demande :
« Okay… Comment je suis arrivé là ? »
Alice TIZON