Ayahuasca : n’est pas chamane qui veut !

Substance hallucinogène originaire d’Amazonie, l’ayahuasca fait de plus en plus d’adeptes dans les pays occidentaux. Mais sa consommation, mal encadrée, peut rapidement devenir dangereuse. Alors pourquoi cet engouement ?

Ayahuas…quoi ?

L’ayahuasca est une drogue hallucinogène traditionnellement consommée par des tribus amazoniennes. Breuvage fabriqué à base de liane ayahuasca et de feuilles d’arbustes chakruna, elle est utilisée comme moyen d’entrer en transe dans un but divinatoire, thérapeuthique ou purifiant lors de cérémonies encadrées par un chamane. Les visions très puissantes qu’elle provoque sont ainsi considérées comme une forme de communication avec des esprits ancestraux et naturels, permettant de se concilier leur faveur, ou de comprendre l’origine de la maladie d’un patient que le chamane pourra ensuite soigner. On estime, grâce aux découvertes archéologiques, que cette pratique serait ancienne d’au moins 4000 ans.

Effet de mode

C’est à partir des années 60 que cette drogue commence à avoir le vent en poupe aux États-Unis. Aujourd’hui , son usage s’y est considérablement développé, de même qu’en Europe de l’Est et en Espagne où elle fait beaucoup parler d’elle. Véritable effet de mode et même si très largement illégale, on ne compte aujourd’hui plus les cérémonies qui prennent place chaque jour à New York ou Los Angeles. Et pour cause : après quelques vomissements, elle permettrait d’effectuer un véritable voyage au cœur de son inconscient. Certains la considèrent même comme plus efficace que leurs nombreuses années de psychanalyse, et d’autres auraient réussi à combattre leur addiction à une autre drogue grâce à celle-ci.

Un voyage à risques

S’il est admis que la substance est non-addictive et non-toxique, sa consommation n’est cependant pas sans danger. Traditionnellement extrêmement encadrée et réservée à des initiés, le développement d’un business autour des cérémonies d’ayahuasca en Amérique du Sud ou ailleurs attire beaucoup de pseudo-chamanes sans scrupule. Les nombreuses contre-indications peuvent alors être ignorées – dépression, schizophrénie, prise d’anti-dépresseurs…-, l’environnement inadapté ou la boisson mal préparée. Sa consommation aggrave alors ces afflictions, fait naître des troubles de stress post-traumatique ou peut même entraîner la mort.

À toi, jeune voyageur en quête de nouvelles expériences : prudence !

Juliette TESTAS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *