Brexit, les accords de la discorde

Le 23 juin 2016, date ancrée dans toutes les mémoires, signe le début du « Brexit ». Voilà que trois ans ont passé, trois ans bercés de discussions, disputes, votes et décisions… Mais qu’en est-il du Brexit actuellement ?

Le 23 juin 2016, les Britanniques votaient majoritairement « leave » pendant le référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne. Un an plus tard, les négociations entre Parlement européen et Theresa May (Première ministre du Royaume-Uni) commençaient, et le 13 novembre 2018 un accord était trouvé. Cependant, le 15 janvier 2019, cet accord fut fortement rejeté par le Parlement britannique et provoqua la démission de quatre membres du gouvernement de Sa Majesté.

Depuis le 15 janvier, les discussions reprennent entre Bruxelles et Londres sur les articles les plus controversés à l’approche de la date butoir. Le 12 mars, le gouvernement de Theresa May refusa une nouvelle fois ces accords. Le 20 mars, Theresa May parvenu à faire accepter un allongement de la date de sortie sous une condition : un départ avant les élections européennes du 23 au 26 mai.

Deux choix se sont alors offerts au Parlement Britannique : sortir par un Brexit sans accord (appelé no deal) ou participer aux élections européennes. Si cette option a lieu, Londres pourrait alors négocier un nouveau prolongement de la date butoir. En accordant cette extension, les dirigeants des 27 pays membres obligerait Londres à prendre une décision avant le 12 avril. Ce qui donnerait seulement 3 semaines de plus au Parlement britannique pour trouver un accord sur lequel il se penche depuis plus d’un an. Si la date est si courte c’est à cause de toutes les incertitudes autour du Brexit qui commencent à avoir un coût pour l’Union européenne. En effet, elles les empêchent de se consacrer à d’autres sujets.

Cependant, à cause d’un temps aussi court, tous les spécialistes prévoient un no deal. Il est, effectivement, peu probable que des accords soient adoptés par le Parlement Britanniques mais il est aussi invraisemblable que le Royaume-Uni accepte de participer aux prochaines élections européennes. D’après de nombreux dirigeants européens, le Brexit affaiblirait l’Union que ce soit économiquement ou militairement. Mais le Royaume-Uni aussi souffrirait étant donné que près de la moitié des échanges commerciaux britanniques se font avec l’Union Européenne. De plus, le Brexit fait apparaître de nombreux problèmes pour les britanniques résidant dans l’Union Européenne et les Britanniques vivant dans un pays membre, ou pour les zones frontalières comme l’Irlande du Nord, Gibraltar ou Chypre.

Chloé DUDOUIT

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