Polycarbonate (PC), polychlorure de vinyle (PVC), polyéthylène (PE)… Tous ces matériaux aux propriétés très différentes sont en réalité des polymères utilisés dans la fabrication des plastiques. Le mot, dérivant du grec ancien, signifie “relatif au modelage”. C’est ironiquement le plastique qui a façonné le XXe siècle comme peu d’autres matériaux. Omniprésent dans notre société, bon marché, résistant et léger, on le retrouve dans d’innombrables utilisations ; allant des emballages aux jouets en PE jusqu’aux DVD et casques d’astronautes en PC… Et la liste n’est pas exhaustive.
D’un point de vue chimique, les polymères sont de grosses molécules composées d’une longue chaîne carbonée. Pour créer du plastique, les polymères sont complétés par différents agents qui vont par exemple rendre le plastique plus flexible, plus dur, ou bien plus résistant à la chaleur.
Un plastique tout à fait remarquable est le celluloïd ; il est considéré comme le premier plastique synthétique, inventé en 1870 par les frères Hyatt aux Etats-Unis. Ce n’était pourtant ni pour fabriquer des emballages ni des équipements modernes, mais pour confectionner des boules de billards ! Alors que le billard était un sport de palais, pour une élite qui utilisait des billes en ivoires, le jeux s’est largement démocratisé pendant la révolution industrielle. Même si l’ivoire restait une matière onéreuse, ses propriétés physiques étaient uniques à l’époque : à la fois d’une grande dureté pour résister aux milliers de chocs sans se fissurer, usinable en forme de sphère et pouvant être peint de différentes couleurs. Le celluloïd, issu de la synthèse de nitrate de cellulose et de camphre, fût spécialement inventé pour copier ces propriétés. Etant très bon marché, cette invention a par ailleurs sauvé la vie de dizaines de milliers d’éléphants.
Par la suite, le celluloïd fut utilisé pour fabriquer des prothèses de dents ou encore pour imiter du nacre ou des perles, afin de créer des bijoux de substitution.
Décriés de nos jours à cause de la pollution mondiale, les plastiques sont en effet peu biodégradables et dérèglent les écosystèmes marins. Toutefois, c’est avant tout notre utilisation du plastique qui est problématique, car il s’agit d’un matériau fantastique qui nous permet de donner libre cours à notre imagination. Life in plastic it’s fantastic.
Alexandre FOLLIOT