C’est la période hivernale et la bonne humeur n’est plus au rendez-vous ? Vous sentez que ne rien va plus, déceptions en série et mauvaise passe, la dépression vous guette ? À bas les séances chez le thérapeute qui ne mènent à rien, la solution en cette période peu joyeuse est des plus simples, et à défaut de ne pas fonctionner à 100%, elle ne vous coûtera rien : la musique.
Classique, jazz, Rnb, electro, il y en a pour tous les goûts. Et si la musique était plus qu’une succession de sons harmonisés, et pouvait faire office de médicament ? Et si elle était capable de soigner nos maux, ou tout du moins de les soulager ? Voilà les questions que n’ont de cesse de se poser nombre de chercheurs, en quête de solutions médicales alternatives. Et le constat est sans appel : la musique est un véritable antidépresseur capable de réduire l’anxiété, les troubles du sommeil, ou même certaines douleurs chroniques. Surprenant pour de simples sonorités. La musique aurait-elle donc autant d’effet qu’une kyrielle de médicament ? Au son de notre musique préférée, nous sommes tous emportés par un flot d’émotions qui nous apaisent et nous réjouissent. Mais alors que se passe-t-il véritablement dans notre corps, lorsque nous écoutons de la musique ? A l’écoute de quelques notes nos fonctions cognitives et intellectuelles sont stimulées. Dès lors, notre taux de cortisol baisse et libère par la même occasion la dopamine, hormone du plaisir. Comme la véritable morphine, la musique nous fait planer à sa manière.
De plus en plus sollicitée, la musique a su gagner ses lettres de noblesse, devenant depuis quelques années un véritable outil thérapeutique. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui la musicothérapie. Cette nouvelle médecine est d’autant plus efficace qu’elle est de nos jours utilisée pour soigner les personnes atteintes d’Alzheimer. La musique permettrait de réactiver certaines émotions enfouies et profondément oubliées par le patient.
Bien que la musique soit un outil ouvert à tous, la musicothérapie n’est pas une pratique qui s’improvise et nécessite une véritable technique médicale. Ainsi, en attendant de trouver un musicothérapeute digne de ce nom, installez-vous au fond de votre siège casque aux oreilles, fermez les yeux et profiter de cette morphine sonore !
Inès KHIARI
illustrateur : Mathilde HOUELLE