Depuis le printemps 2022, la Suède n’attend qu’une chose : une réponse positive de l’OTAN face à sa demande d’adhésion. Presque deux ans plus tard, elle n’est plus qu’à un vote de cette intégration. Mais la partie n’est pas gagnée, car c’est justement ce vote qui s’annonce le plus compliqué à obtenir.
Une négociation datant de deux ans
Le 18 mai 2022, la Suède et la Finlande déposaient leurs demandes d’adhésion à l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) suite à l’invasion russe en Ukraine. L’octroi d’une adhésion nécessite une validation de la part de chaque pays membre de l’OTAN, soit trente pays. Quatre mois plus tard, la Suède obtenait la validation de vingt-huit membres de l’alliance, laissant son destin à la Turquie et à la Hongrie. Cet accord ne serait qu’avantageux, car la Suède coopère déjà avec l’OTAN et, par son adhésion, elle verrouillerait la « voie du Nord ». Presque un an plus tard, la Suède se retrouve toujours en attente de ces deux pays, tandis que l’adhésion de la Finlande est acceptée.
Nouvelle avancée pour la Suède
En ce début d’année 2024, la Suède se réjouit d’apprendre que le Parlement turc a ratifié son adhésion à l’OTAN. En échange, la Turquie demande un durcissement de la législation envers certains groupes kurdes considérés comme terroristes venus en Suède, ainsi que la promesse de lui livrer des avions de chasse F-16. Suite à cette validation, le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a publié sur X : « Aujourd’hui, nous avons fait un pas de plus vers l’adhésion à part entière à l’OTAN », en espérant obtenir rapidement l’assentiment de la Hongrie. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, salue cette annonce qui, selon lui, « rendra l’OTAN plus forte ».
La Hongrie, dernier pays réfractaire
La Hongrie reste le seul pays à ne pas avoir approuvé l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Le mercredi 24 janvier, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a assuré que son gouvernement « soutient la candidature suédoise ». Suite à la décision de la Turquie, il aurait invité Ulf Kristersson en Hongrie afin de « discuter ». Proposition refusée par le Premier ministre qui considère qu’il n’y a aucune raison de négocier avec la Hongrie. Pour ce qui est du gouvernement hongrois, une session parlementaire extraordinaire a lieu le 5 février, même si certains partis montrent qu’ils ne sont toujours pas pressés d’approuver l’adhésion de la Suède.
Circé Mesquita