Les maîtres allemands refont surface !

Depuis 2019, l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) monte un projet sous la direction d’Isabelle Dubois-Brinkmann. Le Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1370-1550) se concentre sur les tableaux du Saint Empire romain germanique présents dans les collections publiques de France.

L’apothéose de ce programme de recherche sera une exposition en trois volets au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, au musée Unterlinden de Colmar et finalement au musée des Beaux-Arts de Dijon du 4 mai au 23 septembre de cette année. À travers plus de 500 œuvres, chacun de ces musées se concentrera sur des problématiques précises et primordiales dans l’étude de l’histoire de l’art. « Les copies et les faux sont également référencés puisqu’ils reflètent l’histoire du goût et du marché de l’art », précise l’INHA.

À Besançon, l’exposition « Made in Germany. Peintures germaniques des collections françaises (1500-1550) » offrira un panorama large et inédit des peintures de la Renaissance allemande. La place spéciale de Besançon dans l’histoire du Saint Empire, auquel elle a été rattachée de 1032 à 1298 et à nouveau de 1493 à 1678, justifie amplement les questions de frontières mais aussi du public, du privé et du religieux que soulèvera le musée.

Avec « Couleur, gloire et beauté. Peintures germaniques des collections françaises (1420-1540) », le musée Unterlinden sera une vitrine de l’art rhénan de la fin du Moyen Âge. Par la présence de nombreuses villes dynamiques économiquement comme Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Strasbourg et évidemment Colmar, il faut avouer que la région était un réel centre névralgique de l’art. Le musée explique s’être posé trois questions principales pour scénographier l’espace d’exposition : la méthode de réalisation des peintures, leurs fonctions et les relations entre les peintres et les commanditaires.

« Maîtres et merveilles. Peintures germaniques des collections françaises (1370-1530) » au musée de Dijon replacera les œuvres dans leur contexte de création pour mieux les comprendre. L’exposition étudiera la stylistique de la région et de l’époque. On pourra espérer y voir des représentants des écoles de Westphalie, de Cologne ou d’Ulm.

Mais le projet s’avère être bien plus qu’une simple coalition de ces trois musées. Le 10 mai 2024 paraîtra le catalogue de l’exposition, publié par les éditions Faton en français et en allemand. Il deviendra rapidement vital pour les passionnés d’art. En s’approchant d’un outil scientifique, il promet « un itinéraire à la fois pictural, chronologique et muséographique », et met en lumière les oubliés de l’histoire tout en analysant les œuvres des grands maîtres des siècles passés, faisant de lui une référence.

L’occasion parfaite pour découvrir ou redécouvrir la Renaissance allemande et ses secrets.

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