« Le progrès n’est point aux aérostats, citoyens ballonistes, il est aux appareils volants » s’exclame le protagoniste du roman Robur le Conquérant, écrit par Jules Verne en 1886. Malgré la défaite des partisans du « plus léger que l’air » dans la conquête du ciel, la recherche actuelle de moyens de transport écologiques a remis les aérostats sur le devant de la scène.

Apparus au XVIIIe siècle, c’est véritablement à partir du Second Empire que les dirigeables dévoilent leur potentiel dans l’avenir du voyage aérien, lorsqu’un moteur y est monté pour la première fois en 1852. Au début du XXe siècle, l’usage des ballons comme moyen de locomotion se démocratise et symbolise l’avenir. À Paris, le célèbre aviateur Alberto Santos Dumont gare régulièrement son dirigeable personnel sur les Champs-Élysées et en Allemagne, c’est l’industrie des zeppelins qui apparaît. On peut alors se rendre de Paris à Casablanca, de New York à Los Angeles, de Londres à Istanbul ou encore de Berlin à Rio de Janeiro lors de véritables croisières volantes. En 1929, le LZ 127 Graf Zeppelin, long de 262,5 mètres, marque l’histoire en faisant un tour du monde dans les airs. Les dirigeables connaissent leur âge d’or, et transportent voyageurs et équipages scientifiques aux quatre coins du monde.

Malgré ce bilan, le transport par aérostat a quasiment disparu après les années 1930. Et pourtant, de nos jours, de nombreuses entreprises prévoient de se lancer dans la commercialisation de ballons dès 2025. Nécessitant peu d’énergie pour se mouvoir, ils représentent une alternative au fret routier, maritime, mais aussi au transport de passagers. Capables de rester en suspension des semaines durant, les dirigeables se distinguent également par leur capacité à se poser n’importe où. Ainsi, peut-être pourraient-ils devenir la solution pour apporter de l’aide humanitaire rapide dans des zones ravagées par des catastrophes naturelles. En 2026, le Solar Airship One, colosse de 151 mètres recouvert de panneaux solaires, effectuera un tour du monde sans arrêt, le tout en vingt jours.  

Assisterait-on au grand retour des ballonistes de Jules Verne ? Réponse dans quelques années…

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