Rendez-vous annuel immanquable de la scène artistique contemporaine, la vingt-sixième édition de la foire Art Paris s’est tenue du 4 au 7 avril au Grand Palais éphémère, place Joffre. Déambulons ensemble entre les stands de vingt-cinq pays différents.
Art Paris, c’est quoi ?
Incarnation par excellence du marché de l’art, la foire cosmopolite et ses 136 galeries présentent des œuvres cherchant l’attention des journalistes, le regard des collectionneurs et définitivement le porte-monnaie des acquéreurs.
Retour sur le secteur « Promesses ». Ici, Art Paris met en lumière neuf galeries émergentes, qui ont pu louer un stand pour la moitié du montant habituel. Cette nouvelle démarche participe activement à leur mise en avant. Alors, pour tous les amateurs d’art contemporain, gardez en tête Felix Frachon Gallery, Gaep Gallery, Galerie Hors-Cadre, Hunna Art Gallery, Labs Contemporary, Ma?t Gallery, Molski gallery, She Bam ! Galerie Laetitia Gorsy et Soho revue.
La foire tente également de se rendre accessible. La visite virtuelle gratuite des expositions sur le site soulage quand on sait que le billet pour un jour monte à 35 euros, sans compter certains tarifs premium. Accessible et éco-conçue ?! Et oui, Art Paris arbore fièrement sa volonté éco-responsable. Elle « favorise la proximité, le local, le circuit court en termes de transports et de flux de visiteurs ». Reste à savoir ce qui est entendu par « circuit court des flux de visiteurs »…
Le coup de cœur de la rédaction !
La peinture figurative semble faire un véritable retour sur le devant de la scène artistique contemporaine. Et même si on croise les grands noms de professionnels de l’abstrait comme Yves Klein, Michel Parmentier et Pierre Soulages, la figuration détonne et est inévitable.
C’est le cas de la galerie Dilecta. Un mur entier y est consacré aux majestueux drapés de la peintre Mathilde Lestiboudois. Un silence règne dans ses tableaux, dont les couleurs douces et froides renvoient à un calme presque déstabilisant. Mathilde Lestiboudois peint des espaces liminaux, imaginaires et sans rattachement au réel. Ses toiles créent un sentiment étrange grâce à une temporalité suspendue, comme mise en pause.
L’artiste met en place une peinture du vide qui se matérialise par des traits de pinceaux effacés et des ombres parfaitement discrètes et fondues. De ces tableaux émane une légèreté, mais aussi une sensation de sacralité, notamment grâce aux colonnes renvoyant aux temples grecs et romains, qui enrobe l’œuvre d’un aspect mystique.
Alors, Alma Mater quitte la foire. Mais par la richesse et la diversité des travaux exposés, nous savons déjà que ce n’est qu’un au revoir… Art Paris Art Fair est définitivement l’incontournable du printemps. À l’année prochaine !
Celine El Feghaly et Ariane Rogel