Un Goncourt… des Goncourt ?

Vous avez sans doute vu passer l’information. Le prix Goncourt a été remis cette semaine à Kamel Daoud pour son roman Houris. Donc oui, le prix Goncourt, on connaît. Mais saviez-vous que la prestigieuse récompense était en fait divisée en plusieurs sous-catégories ? Installez-vous au coin du feu, Alma vous explique tout.

Louis-Philippe Dalembert, Eve Guerra, Véronique Ovaldé… Ces noms ne vous évoquent rien ? Pas de panique. Il s’agit ni plus ni moins de trois lauréats du Goncourt parmi ceux récompensés cette année. Dalembert, par exemple, a reçu le Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre : un hommage vibrant aux Caraïbes, sa terre natale. Véronique Ovaldé, la « reine du désarroi » d’après Télérama, a été couronnée du Goncourt de la Nouvelle pour « Vies Imparfaites ».

Mais alors, quid du sacro-saint prix Goncourt dont tout le monde parle ? Et bien, il n’y a pas photo. « Le » prix Goncourt reste la garantie d’une médiatisation considérable pour l’auteur. La garantie, aussi, d’une hausse des ventes sans précédent. Selon une étude effectuée entre 2018 et 2022 par le cabinet GfK, le prix Goncourt s’écoule en moyenne à 508 000 exemplaires. A environ 20 euros le livre, l’auteur empoche plus d’un million d’euros après son couronnement par l’illustre Académie.

Pour les autres Goncourt, rien de tel. Un traitement médiatique épars, quelques paragraphes dans des magazines comme Télérama, une émission de radio… Une réelle injustice ? Pas vraiment. Après sa consécration en 2021, Mohamed Mbougar Sarr répond à l’attention soudaine qu’on lui porte : « Je n’ai jamais cherché la notoriété ». De quoi faire réfléchir. Finalement, peut-être les écrivains sont-ils plus à l’aise la plume à la main que face à la caméra.

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