Dévastée par plus de treize ans de guerre civile, la Syrie voit son Premier ministre de transition, Mohammad al-Bachir, promettre « calme » et « stabilité » à son peuple ce mardi 10 décembre, deux jours après la chute du pouvoir de Bachar al-Assad lors d’une offensive fulgurante d’une coalition rebelle.
Le régime de Bachar al-Assad, en place depuis plus de 20 ans en Syrie, a été renversé ce dimanche 8 décembre dans une offensive éclair menée par les rebelles islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Cette offensive, qui a conduit à la prise de Damas, résulte d’une coalition unie contre le régime de Bachar al-Assad, jugé oppressif. Si ce dernier a fui le pays dans la nuit de samedi à dimanche, l’ancien Premier ministre syrien, Mohammad Ghazi al-Jalali, resté à Damas, a annoncé son intention de coopérer avec les rebelles pour une passation de pouvoir pacifique. À cette issue, une réunion a eu lieu lundi soir entre Abou Mohammed al-Jolani, chef du HTS, Mohammad Ghazi al-Jalali, et Mohammad al-Bachir, désigné nouveau chef du gouvernement de transition par les rebelles.
Pour les rebelles, cette nomination vise à affirmer leur volonté de rétablir l’ordre en Syrie. Abou Mohammed al-Jolani, chef du groupe islamiste, a déclaré à de Sky News qu’il n’y aurait pas d’« autre » guerre dans ce pays déjà « épuisé ». Une volonté partagée par Mohammad al-Bachir, qui assurera ses fonctions jusqu’au 1er mars 2025, promettant calme et stabilité à son peuple.
En parallèle, les forces kurdes qui contrôlent une partie significative du nord-est de la Syrie ont également annoncé une trêve avec les groupes proturcs à Manbij, une décision qui pourrait contribuer à apaiser les tensions dans le pays.
Jade Maurinier
Crédits photographiques : https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Bashar_al-Assad_(2017-11-21)_02.jpg