Accord de trêve à Gaza : qui tire les ficelles ?

La conclusion d’un accord de trêve de six semaines entre Israël et le Hamas constitue une étape clé dans l’apaisement des tensions, la veille de l’investiture de Donald Trump, qui s’en attribue le mérite sur sa plateforme Truth Social.

Le Qatar et les États-Unis ont annoncé ce mercredi 15 janvier un accord de cessez-le-feu à Gaza, fruit d’une collaboration inattendue entre Joe Biden et Donald Trump. Cet accord, plus long que les précédents, prévoit un cessez-le-feu et un échange de 33 otages israéliens contre environ un millier de prisonniers palestiniens.

Contrairement à la brève trêve d’une semaine en novembre 2023, cet accord se décline en trois phases distinctes qui incluent le retrait progressif des forces israéliennes de certaines zones de Gaza, la reconstruction de la région et l’ouverture des points de passage pour faciliter le déplacement des personnes et le transport des marchandises.

Une pause des hostilités initiée par l’administration Biden et l’équipe Trump, qui, après des mois de négociations et d’efforts conjoints, ont abouti à la finalisation de cet accord.

L’arrivée samedi à Doha de Steven Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, en tandem avec Brett McGurk, qui occupe le même rôle dans l’administration démocrate sortante, a forcé la négociation avec le premier ministre israélien Netanyahou. De son côté, Trump avertit lors d’une interview sur Fox News: « Le Hamas connaîtra l’enfer s’il met des bâtons dans les roues aux négociations. » 

Une collaboration « rare », certes, mais qui bénéficie à chacun des deux dirigeants, rapporte le New York Times.

Si l’intérêt de Joe Biden pour mettre fin aux affrontements les plus meurtriers du conflit israélo-palestinien illustre un accomplissement significatif de sa présidence, celui de Donald Trump semble plutôt orienté vers la gestion d’un problème majeur en moins, alors qu’il entame son second mandat. 

Au-delà des bénéfices que peuvent en tirer les deux dirigeants, c’est avant tout un hiatus prometteur, qui pourrait aboutir soit à un tournant décisif pour la stabilité au Proche-Orient, soit à une pause stratégique.

Crédits photographiques : rawpixel.com, https://www.omertamedia.fr/otages-a-gaza-donald-trump-fait-de-la-surenchere-et-menace-le-hamas/, licence CC0 1.0 Universal, 11 février 2025.

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