Entre les Français et la viande, il y a une grande histoire d’amour. Alors quand les laboratoires s’invitent dans nos assiettes, il est plutôt question d’amour cobaye et cela est loin de plaire à nos amoureux de la bonne bouffe.
Une utopie fidèle aux origines ?
La viande in vitro, également appelée clean meat, voit le jour en 2013. Mark Post, alors enseignant à l’université de Maastricht, présentait au monde le premier burger fait à partir de viande cultivée.
Mais d’où vient cette viande ? Tout d’abord, des cellules souches sont prélevées par biopsie sur un animal, puis cultivées en laboratoire. Elles se multiplient et se différencient ensuite des cellules de muscles dans un environnement adapté à leur croissance. Enfin, ces cellules de muscles sont associées à des cellules de graisse et de tissus conjonctifs.
Dans les faits, dire que la viande synthétique est une alternative à notre alimentation carnée en réponse à la souffrance animale, c’est omettre que la viande in vitro est cultivée à partir d’un sérum de veau fœtal. Ce sérum est prélevé sur des vaches gestantes qui doivent être abattues. Cette production promet aussi d’être moins polluante. Or, le taux de pollution dépend de l’énergie utilisée pour faire fonctionner les usines.
Une autre fois peut-être…
En 2022, Bill Gates clamait : « Je pense que tous les pays riches devraient passer au bœuf synthétique à 100
L’assiette du futur ne semble pas correspondre à celle du synthétique. Une histoire d’amour qui s’essouffle avant même d’avoir vu le jour…
Margaux Delafosse
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