Vous avez tous déjà entendu parler de la société civile. Il s’agit du principe que notre président actuel Emmanuel Macron a brandi comme un des projets phares de son programme, et tenté d’exprimer depuis le début de son mandat. Celui-ci consiste à placer des individus directement issus de la société, donc sans réelle expérience politique, à des postes de responsabilité et de pouvoir (je nomme Nicolas Hulot, Laura Flessel etc.).

Depuis le départ fracassant de M. Hulot de l’exécutif, n’importe qui serait en droit de dénoncer ce mode de gouvernement. Bien entendu, il ne s’agit pas uniquement d’agiter des personnalités aimées du public en tant que faire-valoir. Cependant il faudrait tout d’abord se pencher sur les points positifs d’un tel système avant de pouvoir émettre un jugement cohérent. En effet aujourd’hui, dans les démocraties occidentales, le pouvoir est détenu en majorité par une catégorie particulière de personne : les « politiques ».

Le simple terme servant à classifier ces personnes montre le plus gros des avantages de la société civile. Pour la plupart d’entre elles, la politique est en effet un métier à part entière pour lequel elles consacrent la majorité de leur temps, de leurs études à leur éventuelle retraite. Or pour diriger un pays, il faut pouvoir connaître les contraintes et les besoins de chaque groupe de personnes le composant. Ainsi, qui de mieux qu’un agriculteur pour gérer les besoins des fermiers, qu’un professeur pour l’Éducation Nationale… Quelqu’un qui saurait éviter les investissements inutiles, cerner les besoins de ceux qu’il représente.

Si l’on exclut ceci, il reste le fait que, alors que la seule motivation d’un Homme politique pour bien faire est le Devoir, un Homme de la société civile aurait l’avantage de ressentir directement les effets de ses actions. Améliorer le domaine dont il est issu et responsable contribuerait donc également à améliorer sa situation. Il s’agit peut-être d’une manière plus cynique de voir les choses, mais lorsque l’on ne fait plus confiance à l’idéalisme, on peut toujours se reposer sur l’égoïsme de l’être humain.

Comment éviter autrement que chaque campagne électorale ne soit un concours de mensonges plutôt que de visions d’avenir ?

Lorsque l’on commence à faire de la politique dans le but de faire de la politique, la démocratie faiblit.

Maxime ANGELY

Illustration : Méissane HASNAOUI

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