Le XVIe siècle est marqué par la Renaissance, qui a pour point de départ l’Italie. On y distingue deux grands moments : le Quattrocento et le Cinquecento. Lorsqu’on pense à ces périodes, les noms de Michel-Ange et de Léonard de Vinci nous apparaissent aussitôt.
Tous les deux ont des centres d’intérêt très variés : Michel-Ange sculpte, peint, rédige des vers et est architecte. Léonard de Vinci est un touche-à-tout. Il s’intéresse aussi bien à l’art qu’aux mathématiques. Il esquisse sur des feuilles ses inventions, inspirant les ingénieurs des siècles suivants. Pourtant, la création artistique les fait tous deux s’affronter.
Les fresques de Florence
En 1503, la ville de Florence commande à Léonard de Vinci une fresque représentant la bataille d’Anghiari. L’année suivante, c’est à Michel-Ange qu’on demande une fresque sur la bataille de Cascina. Elles servent à décorer les murs de la salle des Cinq-Cents du Palazzo Vecchio. Léonard travaille sur ce projet et commence à peindre le 6 juin 1505. Le peintre quitte soudainement Florence pour s’installer à Milan. Michel-Ange abandonne aussi sa fresque, laissant les murs comme tels.
L’influence de Léonard de Vinci sur Michel-Ange
Léonard peint entre 1503 et 1519 Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant Jésus jouant avec un agneau. Ce tableau, dernier chef-d’œuvre de l’artiste, représente Marie, assise sur les genoux de sa mère Anne et tendant les bras vers son fils Jésus. Michel-Ange réalise quant à lui entre 1506 et 1507 La Sainte Famille à la tribune, également appelé Tondo Doni. On pense que Michel-Ange a été inspiré par Léonard de Vinci : ils représentent tous les deux une scène familiale avec des personnages bibliques ainsi qu’un enfant attirant toute l’attention des autres personnages du tableau.
De l’opposition aux similitudes
D’après les biographes, Michel-Ange et Léonard de Vinci n’ont pas les mêmes caractères. Michel-Ange s’énerve rapidement et préfère rester seul. Néanmoins, il a le souci de la perfection, qu’on peut notamment constater sur la Pietà avec le détail de la peau et les plis de la robe de Marie. Léonard est vu comme un génie, ambitieux et curieux. Il a pourtant un point commun avec son rival : le perfectionnisme. Enfin, les deux artistes partagent aussi une sensibilité amoureuse pour les hommes, plus ou moins exprimée, et ont chacun déjà écrit des poèmes.
Morgane Kozlowski