Depuis longtemps, contrer les famines a été l’un des enjeux majeurs de l’agriculture. Il faut produire plus, avoir de meilleurs rendements et gérer les problèmes d’insectes ou de maladies. Les OGMs ont constitué une solution. Beaucoup d’espoir accompagnait la recherche sur la modification génétique des plantes pour augmenter leur taille, leur résistance et leur rendement pour la surface cultivée.
Suite à de nombreuses recherches, une multitude de modèles de plantes modifiées ont pu être testées. Une agriculture par OGMs présente l’avantage d’être beaucoup moins coûteuse, de produire bien plus de nourriture ou encore d’éviter les destructions de champs par des maladies. Seulement, une grande majorité de la population française a une très mauvaise opinion des OGMs… Pourquoi ? Cela remonte à 2012 lorsque l’Obs publia un article scientifique anti-OGMs. Ce dernier fit énormément de bruit et tous les médias le relayèrent…
Jusqu’à ce que l’article soit attaqué par toute la communauté scientifique, qualifié de honte journalistique et que l’Obs le supprime : les chiffres avaient été mal interprétés, les expériences mal menées. Seulement, entre temps, beaucoup de battage médiatique, un livre et un documentaire avaient été réalisés et l’information était partie. L’opinion publique était faite.
Le problème dans tout ça ? Encore aujourd’hui, aucune étude, sur les milliers qui ont été faites, ne prouve que les OGMs sont nocifs pour la santé. Bien que cela ne soit pas une preuve absolue, nous pouvons sans risque considérer qu’ils sont consommables. Ce ne sont pas des produits de haute qualité et les pays développés peuvent s’en passer. Cependant, tout le monde n’a pas ce luxe. Ne serait-il pas temps, avec la situation dans laquelle nous sommes, de reconsidérer la place des OGMs pour aider à pallier les besoins alimentaires ?
Antonin CARDINAUD