Tribune : Ode à l’Europe

Fondée dans le but d’unir les peuples d’Europe, l’Union Européenne (UE), plus que jamais fragilisée par les enjeux actuels, se voit aujourd’hui accusée d’être la cause des maux de ses pays membres. Et pourtant, cela est vite oublier les bienfaits qu’elle apporte. Des bienfaits, vraiment ? Petit tour d’horizon.

L’UE aura dans un premier temps garanti une liberté fondamentale à ses résidents : circuler. En effet, alors qu’avant la réglementation exigeait que l’on se munisse de visas pour passer les frontières, l’UE, au travers de l’espace Schengen, a permis à ses résidents d’aller où bon leur semble. Mieux encore, un européen peut s’installer pour travailler ou étudier dans un des 28 pays membres sans même avoir besoin d’entamer une seule démarche administrative.

Certains objecteront que cette ouverture des frontières est la porte d’entrée à des flux migratoires et des trafics incontrôlables. Faut-il pour autant les refermer ? Sans doute une question à laquelle, nous, européens, devrons répondre

Au-delà de ces simples libertés, l’UE finance également plusieurs programmes de mobilités. Parmi eux le fameux échange ERASMUS qui aura permis à plusieurs générations d’étudiants d’échanger avec leurs voisins européens, ou encore le « pass Interrail » permettant de voyager en train à prix réduit à travers toute l’Europe et dont actuellement 15 000 pass sont offerts chaque année à des jeunes de 18 ans. Une aubaine pour tous ces résidents qui en plus de cela peuvent, grâce à la décision de l’UE de supprimer les frais d’itinérance, communiquer entre eux à bas coût.

Un autre changement majeur dans la vie des européens aura été l’introduction de l’euro. Souvent décriée, la monnaie unique reste néanmoins un bel avantage. Au-delà de son côté pratique, n’obligeant pas les européens à changer leur monnaie lorsqu’ils voyagent, l’euro est aussi un vecteur de stabilité entre les différents États. Il facilite en effet, avec la création du marché unique européen, l’essor du commerce au sein de l’UE, premier espace d’échange dans le monde. Ce dernier, qui permet à chaque État de pouvoir se procurer de nombreux biens à faible prix, manque d’avance au Royaume Uni qui regrette de devoir le quitter.

Il est aussi vrai que cette monnaie unique a une multitude de défauts et que rétrospectivement, elle a été extrêmement mal construite, faute d’accords sur un réel budget européen. L’euro n’en reste pas moins le formidable symbole d’une Europe qui ne demande que plus d’union.

Enfin, bien que vue avec méfiance depuis la France par peur de perte de « puissance », l’UE, grâce à son marché unique, son fonctionnement et ses aides, aura aussi été le moyen pour de nombreux pays de se développer, rattraper leur retard et définitivement tourner la page à des années de dictatures (Espagne, Portugal ou Grèce), de communisme (ex-URSS) ou de guerres (Croatie).

Bien évidemment l’Europe reste très imparfaite et sujette à de – très – nombreux reproches. Tous devraient néanmoins se remémorer ses bons côtés. C’est le cas de l’Ukraine qui a entamé une révolution en 2014 uniquement pour rejoindre l’UE.

Comme quoi, l’Europe, certains l’aiment encore.  

Alban GEORGE

 

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