Le mois dernier, comme chaque année depuis 1994 grâce à la collaboration entre le magazine Marie Claire et le groupe Estée Lauder, notre quotidien était marqué de petits rubans roses. Durant ce mois sacré pour la Ligue nationale contre le cancer, les événements de prévention s’enchaînent et se multiplient d’année en année. Mais quels résultats découlent de cette campagne grandissante pour la lutte contre le cancer du sein ?
La collecte de fonds
Le premier élément important : les dons financiers. Ces derniers ne permettent pas uniquement de faire avancer la recherche médicale. Une partie des fonds est aussi reversée à l’accompagnement des patients lors de leurs séjours en centre hospitalier ainsi qu’à leur sortie. En effet, les traitements abrasifs laissent des séquelles, notamment physiques, au niveau de la poitrine. Ainsi, l’Institut national du cancer a pour objectif de rendre plus accessible la reconstruction mammaire, permettant à ces femmes de renouer avec leur corps.
Le dépistage
Bien que les dons représentent un aspect indispensable de la campagne, il est clair que l’action majeure est celle de la prévention. Étant donné le haut pourcentage de guérison qui s’élève à 90 %, le dépistage et la prévention s’avèrent être les points-clés de la campagne.
Déceler le cancer le plus tôt possible est essentiel : les traitements sont alors plus efficaces, moins lourds et les chances de rémission s’accroissent considérablement. L’objectif est de faire prendre conscience que personne n’est immunisé contre cette maladie. Une femme sur huit est atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie, il est donc nécessaire de prévenir et d’appeler au dépistage.
Les suites de la campagne
Octobre Rose atteint-elle son but ? D’après Santé publique France, le nombre de femmes se faisant dépister n’augmente pas, il est même en baisse depuis 2012. Différents facteurs peuvent expliquer cette baisse, tels que le délai pour obtenir un rendez-vous ou bien l’angoisse d’un examen douloureux.
Malgré tout, décroissance des dépistages n’est pas synonyme de désintérêt des femmes quant à leur santé. Il convient dès lors de lutter contre les déserts médicaux, afin de garantir à ces femmes le droit fondamental d’être soignées.
Le dépistage est gratuit et fortement recommandé pour les femmes de 50 à 74 ans et reste souhaitable pour les femmes plus jeunes.
Dans ce tourbillon de rose, n’oublions pas l’intérêt de ces jolis petits rubans.
Elhine Cailleteau