Alexeï Navalny avait 47 ans lorsque l’administration pénitentiaire russe a annoncé son décès ce vendredi. L’opposant russe au régime de Vladimir Poutine, actuel président de la Russie, avait gagné en notoriété entre 2011 et 2013. À l’époque, il avait qualifié le parti de Poutine de « parti des voleurs et des escrocs ». En quelques années, il a été érigé au rang de principal opposant de l’autocrate.
Quelques années plus tard, le 20 août 2020, Navalny avait été victime d’une tentative d’empoisonnement au Novitchok.
En 2021, le miraculé voit son sursis révoqué. Il est alors emprisonné en Russie. Là débute la descente aux enfers pour Navalny. En mars 2022, il est condamné à neuf ans de prison supplémentaires après que les autorités l’ont reconnu coupable de détournement de fonds et d’outrage au tribunal. Mais Navalny fait appel. Ce dernier est rejeté en juin. L’opposant est alors transféré dans une prison de haute sécurité.
Ce procès, Amnesty International n’hésite pas à le qualifier de « simulacre ». Mais rien n’y fait. La Russie ne cède pas aux pressions internationales.
Les condamnations s’enchaînent pour Navalny. En tout, le rebelle purgeait une peine de dix-neuf ans de prison qui s’est achevée subitement par sa mort le vendredi 16 février, alors qu’il avait été transféré à nouveau en décembre 2023 vers une colonie pénitentiaire du Grand Nord, descendant directement du goulag soviétique. C’est après trois cents jours en cellule d’isolement que Navalny a rendu son dernier souffle.
Doryann Lemoine
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