Journée internationale des droits des femmes : des milliers de manifestants sont venus prendre la rue

Vendredi 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans près de deux cents villes en France. La mobilisation pour la place et les droits des femmes dans la société reflète les combats d’aujourd’hui et de demain.

Dans la capitale, le cortège s’est lancé place Gambetta, après la cérémonie de scellement de l’inscription dans la Constitution de la « liberté garantie » d’accès à l’IVG (interruption volontaire de grossesse), organisée place Vendôme. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé vouloir inscrire la « liberté garantie du recours à l’IVG » dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Un cortège sous le signe de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles

Les pancartes résonnaient entre elles : « Merci Judith », « Les petites filles sont des punks » en référence au discours de Judith Godrèche lors de la 49e cérémonie des Césars le 23 février dernier, ou encore « On se lève et on se casse », en hommage aux mots de Virginie Despentes après le départ de l’ancienne actrice, Adèle Haenel, lors de la 45e cérémonie des Césars en 2020.

Judith Godrèche a d’ailleurs marché dans les rues parisiennes avec le Collectif 50/50, qui lutte pour la parité, la diversité et l’égalité dans le cinéma et l’audiovisuel. L’actrice, qui a récemment porté plainte contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, a été entendue au Sénat le 29 février dernier par la délégation aux droits des femmes. Parmi ses requêtes, elle a demandé l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violences sexistes et sexuelles dans le milieu du cinéma.

Un appel à la grève unitaire inédit

Pour la première fois, l’appel à la grève initié par le collectif Grève féministe a été suivi par cinq organisations syndicales : la CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et l’UNSA. Lors de la manifestation, la présidente de la CGT, Sophie Binet, a déclaré que « des sanctions sont nécessaires pour les entreprises qui ne respectent pas la parité au niveau des salaires ». La France n’est qu’au 21e rang sur les vingt-sept pays de l’Union européenne pour l’écart de rémunération entre femmes et hommes selon Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.

Des heurts qui reflètent les clivages de la société

Alors que de nombreux slogans chantaient la liberté pour toutes les femmes du monde et notamment celles qui vivent dans des pays en guerre, des violences entre des militants pro-palestiniens et le Service de protection de la communauté juive (SPCJ), ont éclaté pendant la manifestation. Les collectifs Nous vivrons, 7 octobre et No Silence, escortés par ce service d’ordre, avaient été créés après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 pour dénoncer les violences sexuelles commises par des soldats de l’organisation islamiste. Leurs membres ont finalement été exfiltrés par la police avant l’arrivée du cortège à Bastille. 

Retrouvez un article du service CheckNews de Libération qui explique le déroulement de ces violences : https://bitly.ws/3fzjT

Clémence Le Maître

Image : © Lola Pellissier

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