Paris Fashion Week Automne-Hiver 2025-2025 : un kaléidoscope de styles et d’émotions

La Paris Fashion Week a une fois de plus tenu son rôle de capitale mondiale de la mode. Entre extravagance, introspection et audace, cette saison automne-hiver 2025-2026 a offert un éventail fascinant de propositions stylistiques. Retour sur une semaine intense, où la créativité a dansé sur un fil entre tradition et avant-garde.

Fidèle à son image de sophistication et d’élégance intemporelle, Hermès a confirmé sa maîtrise du luxe discret avec des silhouettes évoquant la puissance et la sensualité, dans un décor sobre évoquant ses racines équestres. Nadège Vanhée, à la tête de la création féminine depuis 2014, continue d’explorer les paradoxes entre structure et vulnérabilité avec une précision presque chirurgicale.

Chez Balenciaga, Demna a surpris avec une collection introspective. S’éloignant des mises en scène spectaculaires de ses précédents shows, le créateur a préféré un labyrinthe symbolique comme toile de fond. Son vestiaire, inspiré de la vie quotidienne, mêlant créativité et normalité « inquiétante » : employés de bureau aux costumes usés, adolescents en survêtements, et fêtards éreintés. Une collection plus douce, presque récapitulative, qui pourrait annoncer un tournant pour le designer géorgien.

Quant à Valentino, Alessandro Michele a réinterprété les toilettes publiques comme « un contre-lieu intime et collectif ». Son approche baroque, mêlant robes volumineuses en dentelle, pièces plus accessibles comme des pullovers à motifs géométriques, et accessoires audacieux, démontre une capacité unique à marier le dramatique au portable.

Le défilé de Saint Laurent, orchestré par Anthony Vaccarello, a clôturé la semaine avec éclat. Déclinant une palette de couleurs saturées, des robes aux épaules imposantes et des silhouettes reprenant l’héritage de la maison, Vaccarello a ajouté de la douceur à son traditionnel vestiaire affûté, explorant une nouvelle facette de son talent.

Chez Miu Miu, les manteaux aux coupes inattendues et les détails déconstruits ont prouvé que le minimalisme pouvait surprendre. Dans un jeu subtil mêlant structure et désinvolture, la maison continue d’inspirer une silhouette féminine moderne, sans jamais perdre son espièglerie.

Cette année encore, la Paris Fashion Week a mis à l’honneur de brillants créateurs indépendants. Ludovic de Saint Sernin et son univers sensuel ont captivé l’attention, notamment grâce à une série de silhouettes combinant élégance et audace : robes près du corps et grands manteaux masculins dégageant une énergie à la fois sensuelle et professionnelle.

La Belge Meryll Rogge a livré une collection où l’art du patchwork et des imprimés se mêle à une déconstruction maîtrisée. Inspirée du travail de l’artiste Gordon Matta-Clark, elle a créé un univers où le passé reprend vie à travers des pièces d’un charme décalé.

Nombreux créateurs ont exploré cette saison l’idée du vêtement comme refuge dans un monde chaotique. Chloé, sous la direction de Chemena Kamali, a proposé des manteaux matelassés ou des blouses angéliques, preuve d’un équilibre croissant entre identité bohème et structuration moderne. De son côté, Rabanne a fait vibrer les podiums avec des plastrons scintillants et des capes qui, dans leur mouvement, ouvraient des fenêtres visuelles sur des secrets vestimentaires cachés.

Hodakova s’est également démarquée en transformant des pantalons vintage en robes tubes ou cagoules, insufflant à sa mode une énergie durable et novatrice.

De la fragilité sensuelle d’une robe Schiaparelli à l’énergie brute d’un défilé Isabel Marant, la Fashion Week de Paris 2025-2026 a confirmé sa place comme creuset d’idées et de propositions stylistiques. Alors que le mercato des directeurs artistiques anime les coulisses de la mode, cette édition montre une chose : qu’il s’agisse des grandes maisons ou des indépendants, Paris reste le théâtre d’une créativité qui rassemble et inspire. Plus que jamais, cette édition incarne une vérité éternelle : dans la mode, tout est possible.

Sources

Le Monde. (2025, 10 mars). À Paris, une mode kaléidoscopique. Le Monde. https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2025/03/10/a-paris-une-mode-kaleidoscopique_6577947_4497319.html

Le Monde. (2025, 7 mars). Paris Fashion Week : un vestiaire à soi. Le Monde. https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2025/03/07/paris-fashion-week-un-vestiaire-a-soi_6577022_4497319.html

Le Monde. (2025, 12 mars). Chanel, Miu Miu et Saint Laurent : le bouquet final original de la Paris Fashion Week. Le Monde. https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2025/03/12/chanel-miu-miu-et-saint-laurent-le-bouquet-final-original-de-la-paris-fashion-week_6579645_4497319.html

Le Monde. (2025, 10 mars). Paris Fashion Week : La vitalité de la création indépendante. Le Monde. https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2025/03/10/paris-fashion-week-la-vitalite-de-la-creation-independante_6577937_4497319.html

Crédits photographiques : Models present creations by Chloe for the Womenswear Ready-to-wear Fall-Winter 2025/2026 collection during Paris Fashion Week. (AFP pic), Licence Creative Commons Attribution 4.0 International, https://www.freemalaysiatoday.com/category/leisure/2025/03/12/from-mob-wives-to-millennials-faux-fur-is-now-a-fashion-staple/.

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