Ce n’est un secret pour personne : la population augmente et avec elle les besoins planétaires en nourriture. Selon Dickson Despommier, professeur à l’Université de Columbia, il faudra cultiver 1 milliard d’hectares (autrement dit la superficie du Canada) supplémentaires en 2050 afin de pouvoir nourrir la population mondiale. Or, 80% des surfaces arables de notre planète sont déjà exploitées.

Le théoricien a donc trouvé un moyen de production semblant résoudre ce problème fatidique : l’agriculture verticale. Grossièrement, elle consiste en l’implantation en pleine métropole d’immeubles dans lesquels sont cultivés des fruits et légumes.

Une solution miracle donc ? En effet, ce nouveau moyen de production présente de nombreux atouts, notamment celui de diminuer la distance entre lieu de production et consommateurs et ainsi baisser les gaz à effet de serre liés au transport. Cette agriculture permet surtout un rendement nettement supérieur à l’agriculture conventionnelle et, de ce fait, fraye un chemin pour éradiquer la faim dans le monde. Enfin, la verticalité séduit les derniers sceptiques en apportant une solution au manque de terres cultivables.  

Cependant, rien n’est parfait et cette agriculture ne déroge pas à la règle.  En utilisant un éclairage artificiel, au lieu du soleil, ces espaces sont très gourmands en énergie. Plus encore, cette technique coûte cher à la construction : elle se fait en pleine ville, où le prix au mètre carré dépasse de loin celui des surfaces agricoles excentrées.

De nombreuses fermes verticales ont récemment vu le jour à travers le monde. Il est encore trop tôt pour analyser leur réel impact et efficacité mais cette révolution est prometteuse et donne de la hauteur à une agriculture en crise.

Laure DEFONTE

 

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