PRINTEMPS SCIENTIFIQUE : Les protéines végétales : nourriture du futur ?

Les similicarnés envahissent les rayons de nos supermarchés : des steaks aux fromages végétaux en passant par les rillettes et saucisses végétales, vous n’avez plus qu’à faire votre choix. Des petits commerçants indépendants aux géants commerciaux — pour ne citer qu’Herta, Bordeau Chesnel, Yoplait ou encore Danone — c’est toute la sphère de l’industrie agroalimentaire qui vous propose dorénavant ces produits. La promesse de ces denrées alimentaires étant d’offrir une alternative protéique — et souvent même visuelle et gustative — comparable à la viande, les premiers consommateurs sont les végétariens, végétaliens, flexitariens et, tout simplement, ceux qui souhaitent réduire leur consommation d’aliments carnés. Néanmoins, leur popularité est également croissante auprès d’un public curieux ou de plus en plus méfiant face aux controverses qui ont lieu au sein des abattoirs et usines.

 Le choix pour tous ? 

Leur prix est alors de plus en plus bas, avec une gamme de différentes saveurs qui s’étend de jour en jour et de pays en pays. La croissance démographique mondiale et le nombre d’habitants ne faisant que croître — en particulier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et les Trente Glorieuses — la production agricole a explosé. Cette culture à outrance mène à l’utilisation excessive de pesticides et d’antibiotiques ainsi qu’à une automatisation des machines et du travail normalement réalisé par l’Homme afin de produire toujours plus. Nous savons aujourd’hui que les méthodes de conservation utilisées diminuent drastiquement les qualités nutritives et la capacité d’absorption des nutriments de nos aliments. De plus, le rapport 2019 de l’EAT-Lancet a montré qu’un régime alimentaire riche en aliments d’origine végétale et moindre en aliments d’origine animale présente des avantages pour la santé et l’environnement [1].

En ce sens, afin d’augmenter le choix et de proposer ce nouveau genre de nourriture à grande échelle, la multinationale néerlando-britannique Unilever a annoncé ce 23 novembre 2020 un nouvel objectif annuel de chiffre d’affaires mondial permettant d’augmenter l’offre d’alternatives végétaliennes de marques telles que Magnum, Streets, Continental et Hellmann’s [2, 3]. Les objectifs clés de cette ambition sont d’aider les gens à passer à une alimentation plus saine et de contribuer à réduire l’impact environnemental de la chaîne alimentaire mondiale. D’ici 2025, cette démarche contribuera à réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans les usines de production. Il soutiendra également le doublement du nombre de produits offrant une nutrition positive (contenant des micronutriments, vitamines, du zinc, du fer et de l’iode) à l’échelle mondiale. Enfin, il permettra d’abaisser les niveaux de calories, de sel et de sucre entre les produits.

 L’enjeu d’aujourd’hui : trouver une alternative

Pour conclure, Jessica Fanzo, professeure en politique et éthique alimentaire et agricole mondiale a déclaré que « le régime alimentaire quotidien d’une personne moyenne devra changer radicalement au cours des trois prochaines décennies pour garantir que chacun soit nourri sans épuiser la planète » [1]. Les engagements d’Unilever et l’adoption d’un régime alimentaire constitué davantage de produits sains, durables et locaux s’avèrent donc une nécessité si nous voulons garantir à nos enfants une planète pouvant subvenir à leurs besoins.

Si vous êtes soucieux de réduire les produits transformés issus de l’industrie agroalimentaire contenant des additifs et conservateurs démontrés néfastes pour votre santé et pour l’environnement, vous pouvez commencer par adopter des gestes simples, comme par exemple consulter le site de L214 et ses fiches synthétiques de conseils nutrition végétalienne [6] et d’idées cuisine [7].

Alice CARLE

Couverture : Illustration de Alice CARLE

Sources :

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