La réussite de l’écurie Red Bull : histoire de mécanique

Présentée en février 2023, la RB19 (monoplace de Red Bull) ne comporte pas d’éléments particulièrement révolutionnaires, elle est plutôt la combinaison de plusieurs systèmes déjà connus mais qui, parfaitement agencés entre eux, font des miracles.

L’objectif principal sur une F1, constamment en mouvement, est que l’air s’écoule le plus rapidement possible sous la voiture, et ce dans un maximum de postures possibles. En ce sens, les ingénieurs ont voulu développer une plateforme aérodynamique d’une grande stabilité afin d’avoir un appui constant. Cette volonté se traduit par une augmentation de l’angle entre les deux points de fixation de la suspension avant anti-plongée et de la suspension arrière anti-cabrage. Elles permettent respectivement à la voiture de ne pas piquer du nez au freinage et d’éviter qu’elle ne cabre à l’accélération. Pour comparer, sur une Mercedes l’angle est de 15 degrés entre les deux points alors qu’il est de 45 degrés sur une Red Bull. La différence est frappante.

Le bon fonctionnement de ces éléments entraîne une réaction en chaîne sur la voiture. Si cette dernière résiste à la plongée au freinage et au cabrage à l’accélération, elle est plus facile à équilibrer dans un virage car le centre de pression de l’air ne se déplace plus brutalement vers l’avant. La voiture roule donc plus près du sol, augmentant ainsi l’appui.

Le volet arrière de la voiture, plus grand que sur les autres, participe aussi à son efficacité. Cette partie se nomme le beam-wing. Il produit de l’appui à faible allure et fait gagner en vitesse en ligne droite. Plus il est puissant, plus le gain de vitesse sera notable.

Cette monoplace n’a donc rien de magique. Elle est un bouquet d’ingrédients parfaitement associés entre eux, que l’écurie doit notamment à Adrian Newey, directeur de la conception de la F1 Red Bull. Le moteur V9 de Honda joue aussi son rôle dans la domination de cette voiture.

Toutefois, le Conseil mondial de la FIA a annoncé un changement de réglementations pour 2026, qui cible la motorisation. Les équilibres vont donc être bouleversés sur la piste. Affaire à suivre dans les prochaines saisons.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *