La Formule 1 est un sport arpentant le monde à chaque saison. Brésil, Italie, Singapour, les pilotes se rendent aux quatre coins de la planète afin d’effectuer la vingtaine de courses constituant leur championnat. Cette variété de destinations n’a pourtant pas toujours été aussi vaste. 

Lors du premier championnat du monde de Formule 1, tenu en 1950, trois courses sur quatre se sont déroulées en Europe. Il faut attendre les années 1980 pour que la discipline visite progressivement chaque continent. On voit alors émerger progressivement des Grands Prix d’Afrique du Sud, du Japon ou encore d’Australie, rendant au sport sa légitimité à être qualifiée de compétition mondiale. 

Pourtant, aujourd’hui, certaines de ces destinations font débat. Miami inauguré en 2022 ou encore Las Vegas en 2023, ces nouveaux circuits représentent un travail de construction colossal. Rien que pour celui de Las Vegas, quinze hectares de terrain ont été nécessaires pour sa création. En parallèle, plusieurs Grands Prix comme celui de France ou d’Allemagne disparaissent après des années au service de la F1. Avec les problématiques actuelles, on est en droit de se demander s’il n’est pas mieux de retourner sur d’anciennes pistes comme le circuit Paul Ricard. Après un bref retour de quatre ans en 2018, il est finalement laissé de côté après la saison 2022.

De la même manière, l’organisation du calendrier des courses est souvent critiquée. Malgré des tentatives d’amélioration, l’agencement des destinations n’est pas encore optimal. Par exemple, l’enchaînement des Grands Prix de Chine, de Miami puis d’Italie cette année montre des problématiques non résolues. Il en va de même pour le Grand Prix du Canada, situé entre celui de Monaco et celui d’Espagne. La discipline s’est donnée pour objectif d’avoir une empreinte carbone neutre d’ici 2030. Cela représente encore un défi important quand on découvre que la logistique autour du sport produit plus d’émissions de CO2 que les courses en elles-mêmes. Transporter les monoplaces, les équipements ainsi que le personnel de chaque écurie représente un enjeu majeur. Ce sont des déménagements bien complexes qui s’effectuent principalement par voies aériennes ou maritimes. La prochaine fois que vous verrez un avion suspect, soyez attentif, peut-être qu’il contient une Ferrari.

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