Faire payer l’entrée des monuments, est-ce Notre-Damnation ?

Le 7 décembre prochain, Notre-Dame rouvrira ses portes. Après l’incendie du 15 avril 2019, ce sont des centaines d’artisans et chercheurs qui ont travaillé d’arrache-pied pour que la célèbre cathédrale retrouve sa splendeur passée. Mais alors que tout le monde se réjouissait d’avance, l’annonce est tombée : les touristes devront désormais payer pour entrer à Notre-Dame. Alma s’est penché sur cette récente polémique.

Rachida Dati n’a pas tremblé. Dans un entretien au Figaro, la ministre de la Culture parle d’un « tarif symbolique », cinq euros par personne, qui permettrait à terme d’amasser 75 millions d’euros par an. Donc l’entrée à un lieu de culte devient payante pour renflouer les caisses de l’État ? Non, assure l’ancienne garde des Sceaux, qui prévoit d’investir cet argent dans un « grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux » français, en bien piètre état.

Or, ce sont les communes qui doivent veiller à l’entretien, voire à la rénovation des édifices. Et beaucoup sont en peine, au point de devoir vendre certaines églises à des particuliers. Dans la Meuse, Fabrice Léonet est ainsi devenu l’heureux propriétaire d’une église, achetée en vingt minutes pour la modique somme de 55 000 euros.

Si la campagne de dons pour la reconstruction de Notre-Dame a récolté quelque 846 millions d’euros dès le lendemain de l’incendie, cela prouve que les Français sont attachés à leur patrimoine religieux. Mais à quel prix ?

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