Des expressions qui vous tiennent la jambe

Les expressions loufoques, ce n’est pas ce qui manque. En français, il en existe pléthore : soutenues, courantes ou franchement familières, ces locutions jalonnent notre quotidien. Ce mois-ci, Alma se coupe les cheveux en quatre pour vous livrer l’analyse des expressions françaises les plus désopilantes. Mais ne peignons pas la girafe, allons à l’essentiel.

Douché, coulé

La semaine dernière, vous avez jeté le bébé avec l’eau du bain, vous aviez la tête ailleurs et perdu de vue l’essentiel. En fait, cette expression est apparue en France au XXe siècle. Elle a été traduite de l’allemand, où elle existait depuis 1512 ! Peut-être nos ancêtres européens ont-ils commis quelques maladresses avec leurs enfants… De quoi vous faire relativiser d’avoir jeté la petite cuillère dans la poubelle.

Un jambon, porc favor

Et quoi de plus essentiel qu’une amitié solide ? Vos amis et vous êtes copains comme cochons, vous avez élevé les cochons ensemble. Toutes les expressions se rattachant à nos amis porcins désignent de facto le lien indéfectible entre les personnes de classe inférieure, dont le métier consistait en l’élevage de porcs. La locution est passée de « camarades comme cochons » à « amis comme cochons », pour finir en « copains comme cochons ». Une relation toute porcticulière !

Canard boiteux

Imaginez. Vous écrivez un article sur les expressions françaises et vous enchaînez les jeux de mots douteux. Un humour qui ne casse pas trois pattes à un canard… Un canard qui n’en est pas un. À l’époque, ce sont les chevaux cagneux que l’on désigne ainsi. Entendez par là les destriers difficiles à monter en raison de leurs articulations tournées vers l’intérieur. Ils claudiquaient comme des « canards », d’où la formule. Pour pouvoir les chevaucher, les cavaliers pouvaient leur casser une ou deux pattes… Mais pas trois !

On s’est fait carotter ?

Bref, même si vous pensez que vous ne cassez pas trois pattes à un canard, il faut arriver à l’heure à votre rendez-vous galant ! Mais hors de question de faire faux-bond à votre dulcinée. Pour rien au monde vous ne lui poseriez un lapin. Le « lapin », au XIXe siècle, c’était un libertin en herbe laissant les filles de petite vertu sans payer le prix convenu. Le sens a quelque peu changé depuis, même si les « libertins en herbe », eux, existent encore !

Et vous, quelle est votre expression favorite ?

Crédits illustration : Ariane Rogel

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