On entend souvent à la télé le slogan « C’est Bio la vie » mais le Bio, est-ce vraiment si beau que ça ?

L’agriculture biologique voit tout d’abord le jour dans la pensée d’agronomes s’inquiétant au sujet de l’introduction de la science dans l’agriculture. Celle-ci connaît cependant son heure de gloire à la fin du XXème siècle avec la multiplication des polémiques autour de l’utilisation toujours plus grandissante de pesticides en tout genre. Beaucoup d’entre vous ont surement déjà entendu parler de la polémique, sans doute la plus connue, autour de Monsanto et son fameux herbicide le Roundup, mais êtes-vous vraiment au courant de toute l’affaire ?

Monsanto est une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles commercialisant un herbicide plus qu’efficace: le Roundup. Celui-ci a pour composante principale le glyphosate, une molécule toxique qualifiée de « cancérogène probable » par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) depuis 2015. Pourtant, à ce jour, ni la France ni l’Europe n’ont voté l’interdiction de l’utilisation de ladite molécule. Malgré de nombreuses polémiques autour du désherbant, Monsanto ne faiblit pas et s’est même fait récemment racheter pour la simple somme de 54 milliards d’euros par la société phare de l’agrochimie Bayer, rachat fortement contesté par les écologistes. Encore aujourd’hui, les accusations contre la multinationale ne cessent de tomber, comme celle de D. Johnson atteint d’un cancer en phase terminale qui vient de faire condamner la firme américaine en août dernier.

Ce genre de révélations ont amené plus d’une personne à changer leur mode d’alimentation. En 2016 le marché biologique français était même estimé à 7 milliards d’euros. Cependant il est légitime de se poser des questions sur cette « nouvelle » agriculture qui se dit plus respectueuse et sur son « effet de mode ». Pour l’instant les bénéfices du Bio sur notre santé sont difficiles à mesurer et il faut savoir que cette agriculture utilise elle aussi des pesticides (d’origine naturelle) dont on ne connaît pas bien les impacts. De plus les normes de l’appellation « Bio » d’un produit sont différentes selon les pays et l’impact environnemental de celui-ci est remis en cause dès lors qu’il parcourt une trop grande distance pour arriver dans nos assiettes. Si l’on ne sait pas encore tout sur le sujet c’est que l’expansion du bio est freinée par des prix bien trop élevés imposés, en majeure partie, par la grande distribution…

Tiffany BONNEAU-EVRARD

 

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